Ce dimanche, près de 500 personnes se sont réunies au sommet de la Rhune dans les Pyrénées-Atlantiques pour protester contre le projet de réaménagement du site. Les manifestants craignent que le lieu ne soit dénaturé.
"Larrun stop Ez Hunki!" Sur les banderoles, le message est clair : ne touchez pas à la Rhune. Ils étaient venus des villages environnants des deux côtés de la frontière: Sare, Ascain, Urrugne et Vera de Bidasoa. Et ils ont gravi, à pied, les 950 mètres de la Rhune. Près de 500 personnes se sont réunies ce dimanche midi pour protester contre le projet de réaménagement du site.Inquiétudes sur l'environnement
"Nous ne sommes pas du tout contre l'accueil du public. Mais ce massif est sur-fréquenté et nous souhaitons qu'il reste protégé", explique Raphaël Valdivielso, représentant du Collectif des associations de défense de l'environnement.Chaque année, 360 000 personnes gravissent la Rhune, que ce soit à pied ou à l'aide du petit train, ce qui en fait le site le plus visité du département. Mais les habitants de la région craignent un tourisme de masse néfaste à la biodiversité. Une pétition en ligne pour dénoncer le projet a d'ores et déjà recueilli près de 5 700 signatures.
Près de 36 millions d'euros de travaux
Le projet de réaménagement, mené par le département des Pyrénées-Atlantiques, et l'Etablissement public des stations d'altitude (Epsa) qui devrait voir le jour en 2020 est de grande amleur.Au programme : créer 500 places de stationnement supplémentaires au pied du col de Saint-Ignace ainsi que l'ajout de deux trains supplémentaires. Le matériel existant doit également être rénové. Autre élément qui attise les craintes des riverains : la création d'une passerelle métallique suspendue.
Le montant global des travaux est estimé à 35,9 millions d'euros.
Voir le reportage de France 3 Euskal Herri