Au Pays basque la justice a donné raison à 3 cheminots qui attaquaient la SNCF. Ils avaient été sanctionné par celle-ci pour avoir exercé leur droit de retrait à cause de trains fantomes. Des trains qui disparaissaient des écrans radars alors qu'ils circulaient bien sur le réseau ferré.
On appelle ça des "deshuntages". Des trains qui disparaissent des écrans de contrôle, des systèmes de signalisation et des activations de passage à niveau. Bref des "trains fantômes" en quelques sortes.
Trois conducteurs de trains avaient été sanctionnés par la SNCF pour avoir refusé de conduire du matériel qui à plusieurs reprises avaient "deshunté" sur la ligne Dax / Hendaye. Aujourd'hui pour le tribunal de Bayonne, ils ont exercé leur droit de retrait en toute légalité, puisqu'il a condamné la SNCF à retirer ses sanctions disciplinaires et à verser 1.000 euros à chacun au titre du préjudice moral.
" C'est une décision forte puisque je dirais qu'en creux le Conseil de Prud'hommes reconnaît qu'il y a une situation de danger dans le fait de circuler sur ces motrices X73500 sur des voies où peuvent se produire des deshuntages comme il s'en est produit au mois de janvier 2015 à Saint-Vincent-de-Tyrosse", explique Anne-Marie Mendiboure l'avocate des trois conducteurs.
Un jugement qui pourrait faire jurisprudence, alors même que des problèmes de ce type ont été relevés dans toute la France.
Les Prud'hommes de Bayonne jugent légal le droit de retrait de 3 conducteurs SNCF, exercé après #deshuntage des TER pic.twitter.com/2xO9crG0ak
— Stéphanie Deschamps (@StephanieF3EH) October 18, 2016
Voyez le reportage de Stéphanie Deschamps et Emmanuel Galerne dans lequel interviennent Anne-Marie Mendiboure (l'avocate des trois conducteurs), et Julien Delion (Conducteur SNCF) :