Une équipe de France 3 Euskal herri est allée à la rencontre des chauffeurs routiers sur l’aire d’autoroute de Bidart pour recueillir leurs témoignages. La situation reste très difficile pour les salariés du transport.
En Espagne et au Portugal, tous les services dont ont besoin les chauffeurs sont inaccessibles.
Au Portugal et en Espagne c’est vraiment pire qu’ici ! Ici, on a encore l’accès aux toilettes, en Espagne plus du tout. Pour ce qui est de la nourriture, il est pratiquement impossible de trouver quelque chose là-bas.
En France, la situation s’est sensiblement améliorée avec l’accès aux sanitaires et aux douches. A la station service de Bidart, les salariés volontaires assurent le nettoyage et la désinfection des lieux d’accueil ainsi qu’un service minimum de ventes de nourriture à l’exception de produits frais.
Beaucoup de chauffeurs essaient d’être au maximum autonomes.
Je mange les conserves que j’ai fabriquées moi même au Portugal, j’ai emporté des victuailles pour 15 jours.
La fréquentation des autoroutes a fortement baissé en ce qui concerne les véhicules individuels mais le trafic des poids lourds n’a que peu diminué.
"VINCI autoroutes" a constaté une baisse de 0,4% du trafic de marchandises ces derniers jours.
Les syndicats du transport demandaient notamment la réquisition des stations d’autoroutes avec ouverture impérative des sanitaires, des points de restauration et la fourniture de matériel de protection.
Le ministère de la transition écologique et solidaire s’est engagé à vérifier le bon fonctionnement des sanitaires et à défaut de réquisitionner ces derniers ainsi qu’à rappeler les gestes barrières à l’ensemble des fédérations professionnelles.