Prison pour huit membres d'un réseau de soutien aux détenus de l'ETA

Le juge Eloy Velasco, du tribunal de Madrid, a placé en détention provisoire les huit personnes arrêtées le 8 janvier. Elles sont accusées d'"appartenance à une organisation terroriste", estimant qu'il existait un risque de fuite et de destruction de preuves, selon le texte de sa décision rendu public.

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Le magistrat a estimé que ces personnes faisaient partie, "au moins depuis février 2013, de la structure de l'ETA 'KT Koordinazioa Taldea/Groupe de Coordination', qui s'est constituée en tant que lien permettant la communication directe entre la direction de l'ETA et ses militants en prison".

Les militants du groupe KT, appelé le "front des prisons", ont refusé pendant leur audition qui a duré deux heures, de répondre aux questions du juge, selon une source judiciaire.

Parmi eux se trouvent l'avocate Arantza Zulueta, l'une des grandes figures de la défense de l'ETA, ainsi que d'anciens détenus du groupe armé basque.
Selon le juge, le groupe de soutien "bénéficiait d'un tel degré d'autonomie dans la gestion de l'avenir pénitentiaire des prisonniers de l'ETA, qu'il fonctionnait comme une branche opérationnelle supplémentaire de l'ETA". Ont été notamment saisis au cours des perquisitions de mercredi, écrit le magistrat, "une clé USB avec des documents sur la structure de l'ETA pour diriger et contrôler le front des prisons" ainsi que des documents dans lesquels "les détenus expriment au KT leurs inquiétudes pour qu'ils les transmettent à l'ETA". 

Le gouvernement basque, dirigé par les nationalistes conservateurs du PNV, avait exprimé sa "stupeur" après ces arrestations.

L'indignation est encore montée au Pays Basque quand la justice espagnole a interdit, vendredi, une manifestation prévue pour le lendemain
afin de réclamer le rapprochement de leur région des prisonniers de l'ETA, une revendication historique du groupe armé et de la gauche indépendantiste, fermement rejetée par Madrid qui pratique depuis 25 ans une politique de dispersion.

Face à cette interdiction, les partis indépendantistes associés, pour la première fois depuis 1999 au PNV, soit au total des forces politiques représentant plus ont manifesté samedi dernier soir à Bilbao, après cette interdiction par la justice d'une mobilisation en soutien aux prisonniers du groupe armé ETA.
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