Des prisonniers basques contestent leur inscription au fichier des auteurs d'infractions terroristes

D'anciens prisonniers basques et d'autres encore en détention, liés à l'organisation séparatiste basque ETA, ont écrit au ministre de la Justice pour contester leur inscription sur le fichier national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (FIJAIT).

Nous avons remis un courrier au ministre de la Justice (Jean-Jacques Urvoas) pour lui demander d'enlever" de ce fichier "toute personne liée au dit conflit basque, qu'elle soit en détention ou ayant été détenue

indiquent vendredi ces ex-prisonniers et actuels détenus dans un communiqué.

En octobre, des anciens prisonniers basques avaient dénoncé l'inscription de certains d'entre eux au FIJAIT, entré en vigueur fin 2015, sur décision judiciaire. Ils avaient annoncé qu'ils accompliraient des démarches contre cette " provocation ", lors d'une conférence de presse à Bayonne.

La Ligue des droits de l'Homme (LDH) et le Comité pour la défense des droits de l'Homme en Pays Basque (CDDHPB) les avaient alors soutenus.

L'ETA, fondée en 1959 pendant la lutte contre la dictature franquiste, est tenue pour responsable de la mort de plus de 800 personnes en plus de 40 années de lutte armée pour l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre.

En octobre 2011, l'ETA a renoncé définitivement à la violence mais n'a pas remis ses armes et refuse de se dissoudre, ce qu'exigent Madrid et
Paris. L'ETA réclame pour cela une négociation avec les Etats espagnol et français sur le sort de ses quelque 400 membres détenus dans
ces deux pays.


Le 20 décembre, cinq personnes de la société civile arrêtées à Louhossoa près de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) ont été mises en examen à Paris par un juge antiterroriste pour port, transport et détention d'armes, de munitions et de produits explosifs, en relation avec une entreprise terroriste. Pour ces Basques, il s'agissait de " détruire " ces armes afin d'" enclencher le processus de désarmement d'ETA ".
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