Obligations professionnelles, astreintes contraignantes... le SDIS des Pyrénées-Atlantiques peine a recruter de nouveaux volontaires
La fonction peinerait-elle à séduire ? Si de nombreux enfants ont souvent pour rêve de devenir pompier "pour sauver des gens", une fois devenus adultes, l'engouement est beaucoup moins fort.
Il manque 400 pompiers dans le département
C'est d'autant plus le cas pour les pompiers volontaires : des hommes et des femmes âgés entre 16 et 60 ans, qui, une fois formés sont appelés à intervenir dans de opérations de secours à personne, secours routier, incendies ou encore des opérations diverses.A l'heure actuelle, ils sont 1 800 pompiers volontaires engagés sur l'ensemble des Pyrénées-Atlantiques. Trop peu selon la chambre régionale des comptes, qui estime que 2 200 volontaires seraient nécessaires.
Difficultés à être libéré par son employeur
"Nous manquons de sapeurs-pompiers volontaires disponibles en journée, reconnaît Gérald Iriart, le chef du groupement territorial Ouest du Sdis 64. Le pompier volontaire qui travaille en journée a de plus en plus de difficultés à être libéré par son employeur pour aller en formation ou en intervention".Un week-end par mois, une nuit par semaine
A ces contraintes professionnelles, s'ajoutent pour les volontaires une fonction impliquant des gardes et des astreintes qui empiètent sur leur temps libre. "Un week-end par mois, on a des astreintes du vendredi soir à 19 heures jusqu'au lundi matin 6 heures explique Thierry Chaplain, chauffeur dans les travaux publics et pompier volontaire à Cambo depuis 34 ans.Il faut également ajouter une soirée par semaine, de 20 heures à six heures du matin.
Malgré ces emplois du temps prenants, certains, comme Julien Dupuy sont devenus pompiers par vocation. "C'est ce que j'aime donc pour moi il n'y a pas de souci, explique ce caporal de la caserne d'Anglet. C'est un rythme à prendre pour moi, mes amis et ma copine. Après on s'habitue", assure-t-il.
Voir le reportage de France 3 Euskal Herri