Saint-Jean-de Luz : un ex-membre de l'ETA écroué, un second en liberté conditionnelle

Jose Manuel Ramos Azkarate  et Juan Carlos Yurrebaso ex-membres de l'ETA, ont été interpellés lundi à Saint-Jean-de-Luz l'un a été placé sous contrôle judiciaire, l'autre écroué à la Seysses près de Toulouse.

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Le premier membre de l'ETA interpellé lundi est Jose Manuel Ramos Azkarate, 50 ans, de Tolosa (nord-ouest de l'Espagne), visé depuis 2012 par un mandat d'arrêt européen, a été laissé libre dans l'attente d'une décision du Conseil d'Etat.

Le second , Juan Carlos Yurrebaso, 58 ans, originaire de Bilbao (nord-ouest de l'Espagne) a été incarcéré mardi à la maison d'arrêt de Seysses, non loin de Toulouse, pour une exécution de peine non effectuée, selon Anne Kayanakis, procureur de la République à Bayonne.

Condamné le 26 septembre 2012 par la Cour d'appel de Paris à cinq ans de prison et une interdiction définitive du territoire national pour "appartenance à une association de malfaiteurs en lien avec une organisation terroriste". Il était recherché depuis cette condamnation, a précisé la magistrate.

En mars 2007, M. Yurrebaso avait été arrêté une première fois à Périgueux et libéré en 2010 pour des raisons médicales. Il aurait intégré l'ETA en 1972.
Lors de son interpellation en 2007, Juan Carlos Yurrebaso, bien qu'armé, n'avait opposé aucune résistance. Au contraire, il avait présenté aux policiers une feuille sur laquelle étaient inscrits quatre numéros de téléphone, dont deux biffés, et demandé à ce qu'on les appelle en urgence. L'un des numéros était celui de l'ancien directeur général de la police espagnole, Victor Garcia Hidalgo, tandis que le second était attribué à Christian Lambert, proche de Nicolas Sarkozy alors directeur central des Compagnies républicaines de sécurité (CRS). 
Après l'attentat de l'aéroport madrilène de Barajas, qui avait fait deux morts le 30 décembre 2006, Madrid avait rompu toute discussion avec ETA, mais les déclarations de Yurrebaso ont confirmé ce que les autorités espagnoles elles-mêmes avaient fini par reconnaître: des négociations secrètes s'étaient poursuivies jusqu'en mai 2007.

Le collectif des exilés a dénoncé par un communiqué en langue basque l'arrestation de M. Yurrebaso notant qu'il souffrait "d'une très grave maladie" et l'a jugée "incompréhensible et inacceptable dans le contexte de processus de paix que nous vivons", après l'annonce par l'ETA en octobre 2011 de l'abandon de la lutte armée. "Nous avons le droit de participer au processus de paix, la société doit nous aider", a indiqué un membre du collectif.


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