Dans la cité balnéaire basque, les couloirs de bus reliant la gare au nord de la ville font polémique. Leur mise en place à titre expérimental ne serait pas concluante de l'avis du maire, qui a décidé de supprimer les voies réservées. L'opposition critique le gaspillage de l'argent public.
L'expérimentation aura duré trois mois et demi. Les couloirs de bus jaune vif ne devraient pas rester dans le paysage de Saint-Jean de Luz. La municipalité a décidé de supprimer les voies de bus qui reliaient la gare à la sortie nord de la ville. Il faut dire que les embouteillages étaient nombreux depuis la sanctuarisation de ces voies de circulation pour favoriser les transports en commun.
"Impréparation"
Pour l'opposition, l'abandon de ce projet, c'est d'abord beaucoup d'argent gaspillé. "On est à 250 000 euros d'argent public qui ont été dépensés", précise Paxkal Lafitte, conseiller municipal d'opposition Herri Berri (régionaliste). Il ajoute également que la manière dont cela a été fait "a suffi à dégoûter la plupart des gens, vu les encombrements, l'impréparation du projet". Pour autant, estime-t-il, la démarche reste "pertinente".
Accélérer le projet autoroutier
A la mairie de Saint-Jean-de-Luz on précise qu'il s'agissait de plusieurs voies de bus et que certains aménagements sont pérennes. Jean-François Irigoyen, le maire de Saint-Jean-de-Luz (LR), estime, lui, que cette expérimentation n'a pas été inutile. "Des quais de bus ont été aménagés et vont rester. C'est le gros du financement. Ce n'est pas du gaspillage !", insiste-t-il.
En été, à Saint Jean de Luz, 30 000 véhicules traversent chaque jour le centre-ville, provoquant d'importants problèmes de circulation. Le maire rappelle par ailleurs que les enquêtes réalisées démontrent la nécessité d'accélérer le projet autoroutier du demi-échangeur de Chantaco, autour de la commune pour capter le trafic arrivant de la vallée de la Nivelle et décongestionner le centre-ville.