Durant sa garde-à-vue, la mère suspectée d'infanticide à l' encontre de sa fille de sept ans, sur une route isolée au-dessus de Saint-Pée-sur-Nivelle, n'a rien précisé sur les circonstances et les raisons de ce geste. Le geste avait suscité l'incompréhension dans la petite ville basque. Surprenant !
Le hasard a permis à l'enfant d'avoir la vie sauve. Un automobiliste s'est arrêté pour comprendre la raison de la présence de ce petit corps au milieu de la chaussée, sur une route dans la forêt d'Hergaria, dimanche soir. A sa surprise l'enfant était vivant, victime d'une strangulation, la cordelette utilisée était encore sur le corps. L'enfant pris en charge par le SAMU, Il a été rapidement transporté vers le service infantile de l'Hôpital de Bayonne. Ses jours ne sont plus en danger mais il reste encore sous l 'effet du choc psychologique.
Les gendarmes interpellent la mère, à quelques dizaines de mètres des lieux de la découverte. Elle ne dit mot sur les circonstances et les raisons de ce geste désespéré. Sur le moment elle ne donne aucune raison à son geste, placée en garde-à-vue pour répondre d'une tentative d'homicide, les gendarmes attendaient d'elle quelques explications.
Au terme des quarante-huit heures de garde-à-vue, le Parquet a décidé de la mettre en examen, et de la placer immédiatement en détention provisoire à la prison de Bayonne. La mère n'a donné aucune explication sur son geste. Au contraire, elle semble s'être enfermée dans le mutisme. Le seul élément à la connaissance de son entourage, la mère est dans une phase de séparation conjugale. Il est possible de penser qu'elle envisager d'ôter la vie à sa fille et de se suicider ensuite. Mais cette hypothèse n'a pas de commencement d'exécution.
Le Parquet a plutôt retenu la tentative d'assassinat d'une mère à l'encontre de son enfant âgé de sept ans. Les services du Procureur de la République ont une intime conviction quant à la préméditation. Même si les éléments ne sont pas totalement établis, la mise en examen est un moyen de procédure pénale qui va permettre aux enquêteurs de fouiller au plus profond dans les actes, les gestes et la préparation de la mère dans l'exécution de sa triste besogne. La mise en détention est à double effet, mettre la pression sur la mère pour qu'elle avoue les circonstances, empêcher à celle-ci de répéter son geste voir de mettre fin à ses jours. Le Parquet souhaite qu'elle réponde de ses actes devant la justice.