Le dirigeant séparatiste basque Arnaldo Otegi s'est vu refuser l'embarquement sur un vol intérieur français de Biarritz à Paris, d'où il devait partir à Cuba pour participer à l'hommage à Fidel Castro, l'autorité américaine des transports l'ayant interdit de survol des Etats-Unis.
Arnaldo Otegi, dirigeant du parti de gauche indépendantiste basque Sortu, devait partir mardi pour La Havane, où il était invité à participer à l'hommage
à Fidel Castro.
Il devait s'y rendre via Biarritz, pour embarquer ensuite à bord d'un vol Paris-La Havane, a déclaré mercredi un porte-parole du leader basque.
Mais les employés d'Air France ont découvert au moment de l'enregistrement un message leur indiquant " Otegi refusé ", a-t-il expliqué.
Figure de l'indépendantisme basque, Arnaldo Otegi, 57 ans, avait été libéré de la prison de Logrono (Espagne) le 1er mars après avoir purgé une peine de six ans et demi de prison pour " appartenance à une organisation terroriste au rang de dirigeant ".
Il avait été condamné pour appartenance à Batasuna, considérée comme le bras politique d'ETA, placée sur la liste des organisations terroristes
de l'Union européenne.
Au nom de sa lutte pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, ETA a commis des attentats ayant causé la mort d'au moins 829 personnes en quarante ans, jusqu'en 2010.
Interrogée par l'AFP, Air France a simplement indiqué qu'un passager réservé sur les vols Biarritz-Paris et Paris-La Havane mardi avait été " débarqué à la demande de l'agence américaine pour la sécurité des transports (TSA)".
L'avion devait survoler les Etats-Unis, qui ont un droit de regard sur les passagers survolant leur espace aérien.