Alors qu'ils participent en ce moment au tournoi Lafarge à Limoges, les U18 de l'équipe de France de football, emmenés par leur capitaine Lucien Agoumé, ont fait un détour par le village martyr d'Oradour-dur-Glane. Une journée qu'ils ne sont pas prêts d'oublier.
On ne sort jamais indemnes d'une visite du village martyr d'Oradour. Ca touche le coeur et l'âme, et plus encore quand le guide est Robert Hébras, le dernier survivant du massacre du 10 juin 1944.
Les joueurs de l'équipe de France de football des moins de 18 ans, en ce moment en tournoi à Limoges, en ont fait l'expérience ce samedi.
Comme à son habitude, le nonagénaire a répondu à toutes les questions, sans détour. A celui qui lui demandait s'il avait été blessé, il a expliqué :
Si je suis là, c'est que les blessures que j'avais étaient superficielles. Ceux qui étaient devant, quand ils (les Allemands) ont tiré à la mitrailleuse, ils ont eu les jambes coupées. Ils ne pouvaient pas se déplacer et beaucoup son morts brûlés vifs.
Quelques mots suffisent pour que le capitaine Lucien Agoumé et ses coéquipiers comprennent l'horreur. Et elle prend encore une autre dimension quand Robert Hébras leur précise qu'à l'époque, il avait leur âge.