Invité de notre émission spéciale "Tulle, Oradour : oublions-nous l'Histoire ?", Robert Hébras, 93 ans et dernier survivant du massacre d'Oradour-sur-Glane, explique pour la première fois que les ruines du village-martyr doivent peut-être "disparaître d'elles-mêmes" avec le temps.
Invité de notre émission spéciale "Tulle, Oradour : oublions-nous l'Histoire ?", Robert Hébras, 93 ans, dernier survivant du massacre d'Oradour-sur-Glane, évoque pour la première fois la possibilité que les ruines, conservées en l'état depuis 75 ans, puissent disparaître.
Moi, je crois qu'il faut attendre qu'elles disparaissent d'elles-mêmes. Quoi qu'on fasse, elles disparaîtront. Qu'on fasse des travaux dans l'église, quelques travaux dans les ruines surtout pour la sécurité, je crois que les ruines ne resteront jamais comme elles sont aujourd'hui et comme elles étaient il y a 70 ans.
Cette question de la conservation des ruines, l'ancien maire de la commune Raymond Frugier se l'était déjà posée quelques années auparavant. Elle participe d'une réflexion générale autour de la transmission et des politiques mémorielles.
De quelle façon perpétuer le souvenir de ces événements alors que les témoins directs de ces faits disparaissent peu à peu ?
Faut-il repenser notre façon de commémorer et de transmettre le devoir de mémoire aux nouvelles générations ?
Des questions que nous avons abordées tout au long de notre émission spéciale en compagnie de Robert Hébras mais aussi de François Hollande, de l'historien Henry Rousso et de la sociologue Sandrine Lefranc que vous pouvez revoir ici :