Obligés de rester chez eux comme le reste de la population, les sportifs de haut niveau restent en contact étroit avec leurs clubs. Tour d'horizon des différentes pratiques.
Alors que la Ligue Professionnelle de Football multiplie les échanges avec les autorités sur une date possible de reprise de l'entraînement dans des conditions sanitaires drastiques, les clubs s'organisent pour garder le contact avec leurs protégés.
Aux Girondins de Bordeaux, un suivi strict a été mis en place.
" T'as bien dormi, bien mangé ? "
La direction du douzième de Ligue 1 a autorisé les joueurs étrangers à rentrer dans leurs pays pour le confinement. Ainsi François Kamano est en Guinée, Samuel Kalu au Nigéria, Mexer au Mozambique, Vukasin Jovanovic en Serbie et Pablo au Brésil.Loin des yeux mais pas du coeur.Tous les joueurs doivent suivre un programme d'entretien physique avec footing et exercices musculaires. De plus chaque matin, ils doivent répondre à des questions de base sur une plateforme en ligne :
" T'as bien dormi, t'as bien mangé? Comment tu te sens ?". Défense de rire et obligation de répondre sérieusement. Parallèlement, le coach Paulo Sousa et ses adjoints s'entretiennent par vidéo avec les uns et les autres au quotidien.
Au Pau FC, téléphone et playstation
Le leader du championnat national n'a évidemment pas les mêmes moyens mais il a Bruno Irles. Le méticuleux coach palois ne laisse rien au hasard, aujourd'hui encore moins qu'hier.Il envoie des plannings d'entraînements par email avec quelques consignes strictes. Ainsi, si deux joueurs se croisent lors de leur footing, ils doivent rester à plus d'un mètre pour se parler. Pour les défenseurs, habitués au marquage serré en match, ce n'est pas évident...
Bruno Irles s'entretient réguliérement avec ses hommes, notamment les jeunes confinés dans leurs chambres en appart-hôtels. Souvent seuls, ils passent le reste de leurs journées à jouer à la console.
Concours de pompes à l'Elan
Chez leurs voisins palois du basket, là encore, Laurent Vila assure le service après vente. Le coach de l'Elan Béarnais multiplie les appels téléphoniques, même si c'est moins évident avec les deux Américains rentrés chez eux, Moore et Mbody.Les messageries fonctionnent à plein régime. Les joueurs se lancent ainsi des défis sur What's App. L'un d'eux a fait un carton : effectuer deux cents pompes en le moins de temps possible.
La petite histoire ne dit pas qui s'est montré le plus fort...
Céline Dumerc est à fond
A Basket Landes, seule Miranda Ayim n'est plus là. Elle est rentrée chez elle au Canada.Toutes les autres joueuses sont restées, mais elles ne marchent pas seules. Appels du staff, entretien physique, le lien est renforcé. Et si certaines ont une éventuelle baisse de motivation, elles peuvent regarder leur guide, Céline Dumerc.Sur son compte Instagram Capsule1919, l'une des stars du basket tricolore (262 sélections en équipe de France) montre qu'elle n'est pas vraiment en vacances.
Christophe Urios a confiance
Dans les clubs du Top 14 de la région, le schéma est globalement le même que dans les autres sports. Le staff est à l'écoute et multiplie les échanges avec les joueurs.A Bordeaux-Bègles, Christophe Urios a donné un programme à respecter. Et il attend de voir à la reprise si ses joueurs l'ont bien respecté. Sinon, il se chargera des piqures de rappel.
A l'UBB, Agen, Pau, Brive ou La Rochelle, cette période a aussi du bon. Les corps, soumis à rude épreuve depuis l'été dernier, peuvent récupérer.
Une mince consolation pour des joueurs qui commencent à s'impatienter...
Joan Duru ne fait pas de vagues
Et dans les sports individuels, évidemment pas soumis à une vie de groupe avec un staff ? Globalement, c'est la même chose.
Sur le littoral, les surfeurs professionnels sont en contact avec leur équipe technique. Ils peuvent échanger avec les teams managers de leurs sponsors, Rip Curl, Quiksilver et consorts, ou avec d'autres surfeurs pour gérer au mieux cette longue période d'inactivité.
Joan Duru, confiné chez lui à Seignosse dans les Landes avec sa compagne la surfeuse Maud Le Carr, effectue des séances de stretching, de musculation. Pour conserver des bases physiques en attendant de renouer avec la compétition, ou du moins de défier de nouveau ses si chères vagues landaises.
Le Landais ronge son frein, comme tous les sportifs professionnels de la région.