Le skipper basque Sébastien Rogues et Fabien Delahaye (GDF SUEZ) ont franchi la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre à 23h 56min 00s (heure française) à Itajaí, au Brésil.
Sébastien Rogues et Fabien Delahaye prennent très vite les commandes de cette 11ème Transat Jacques Vabre dans leur catégorie. Ils sont les premiers à rallier Roscoff, où la direction de course a décidé d’organiser une escale pour laisser passer le plus gros d’un coup de vent dans le golfe de Gascogne. Repartis du port breton en tête, le duo de GDF SUEZ ne lâche à aucun moment sa place de leader, malgré une escale technique à Muxia, près du cap Finisterre, pour réparer deux girouettes en tête de mât arrachées. Mais aussi malgré la perte de deux de ses trois spis dans le Pot au Noir. Imposant un rythme effréné, Rogues et Delahaye résistent en fin de course aux assauts de Tales Santander 2014 et Mare. Ces deux bateaux, qui complèteront le podium en Class40, sont attendus à Itajaí en fin de nuit (heure française).
Déclaration de Sébastien Rogues
« Nous avons pris la tête de la course à Guernesey pour ne jamais la lâcher. Et pourtant, la course n’a pas été simple, avec pas mal de problèmes techniques. Mais les autres duos en ont eu aussi. Nous avons douté quand nous avons perdu deux spis. Mais nous sommes très vite repartis de l’avant pour à nouveau entrer dans une phase conquérante. Notre association avec Fabien était la bonne et le bateau est très performant. Nous avions une belle bête entre les mains. Nous sommes ravis du travail effectué, nous avons bien géré notre avance. Notre escale technique n’a pas été pénalisante. En partant de Roscoff il y avait beaucoup de vent et beaucoup de mer. Nous avons cassé une partie de la tête de mât avec tous les aériens. Nous étions obligés de nous arrêter pour continuer à être performants. Nous avons beaucoup hésité sur le choix du port, la météo a dicté notre choix : Muxia, près du cap Finisterre. On s’est arrêté 50 minutes, sans faire de détour. Le passage du Pot au noir s’est lui aussi parfaitement passé : on n’a même pas empanné ou viré ! La nouvelle génération de Class40 a un potentiel extraordinaire. Aujourd’hui la Class40 permet de naviguer sur de tels bateaux avec des budgets raisonnés. On s’est éclatés, avec des pointes à plus de 24 nœuds ! Notre association s’est très bien passée. J’ai navigué avec l’un des marins les plus talentueux de sa génération. Mais j’ai aussi trouvé un ami. Et quel accueil ici à Itajaí ! Arriver en vainqueur dans une telle ambiance : un moment unique ! »Le reportage de Laurence Pourteau avant le départ de la course