Canicule, orage, gel au printemps...La météo capricieuse a avancé les vendanges d'environ 15 jours. Pour les producteurs cela signifie moins de récolte.
Les changements climatiques ont une nouvelle fois décalé les habitudes agricoles. Les vendanges auraient cette année environ deux semaines d'avance en France. Pour Jérôme Despey, président du conseil spécialisé Vins de FranceAgriMer et secrétaire général de la FNSEA, si le gage de qualité n'est pas engagé, la quantité, elle, est en péril.
Avec la chaleur printanière et la canicule estivale additionnées au gel et aux orages importants dans le Sud-Ouest, la Région est aussi touchée par la maturité précoce. Le représentant agricole se dit inquiet pour les producteurs avec une perte à gagner qu'il estime importante.
Il y a entre 20 et 30% de moins de récolte par rapport à l'année dernière. Sur mon exploitation, tout semble confirmer que nous allons faire les plus petites récoltes enregistrées depuis le début du siècle !
C'est une situation difficile que vont vivre les producteurs avec 30% voire 80% de pertes pour ceux dont la production a été gelée. Il va y avoir des pertes de chiffres d'affaires à l'hectare conséquentes, et même si le prix du vin doit augmenter, cela ne compensera pas la perte de production.
Jérôme Despey a donc lancé un nouvel appel au ministre de l'Agriculture pour que des mesures soient prises. Selon lui, il faudrait que les producteurs, notamment les plus jeunes, soient accompagnés et soutenus pour ces vendanges délicates. La FNSEA a, quant à elle, demandé à être reçu au ministère à la fin du mois d'août.