Plusieurs manifestations sont prévues ce vendredi 13 octobre en Poitou-Charentes pour revendiquer un meilleur pouvoir d'achat. Pour cette journée de grève et de mobilisation organisée par l'intersyndicale, 400 personnes ont répondu présent à Châtellerault dès ce matin.
À l'appel de l'Intersyndicale, les Françaises et Français sont appelés à cesser le travail et descendre dans la rue pour revendiquer de meilleurs salaires, une revalorisation des pensions de retraite et des minima sociaux, un meilleur pouvoir d'achat en somme.
À Châtellerault, un cortège de 400 personnes (selon les autorités) s'est élancé dès 10 heures. Présent dans la manifestation, un militant de la CFDT fait le constat amer de son train de vie actuel : "C'est très très difficile, en fin de mois surtout, parce qu'on n'a plus les mêmes moyens qu'avant", raconte-t-il. Non loin, un retraité a pris part à la manifestation "pour nos générations futures" : "Les salaires, l'inflation, il y a tout qui va mal en France", soupire-t-il. "Moi, j'ai 82 ans, je n'ai jamais connu ça auparavant."
Dans le cortège s'exprime un "gros ras-le-bol", dans lequel le montant des salaires, l'inflation et la hausse des prix du carburant sont pointés du doigt. De nombreux salariés de la fonction publique, notamment hospitalière et territoriale, ont rejoint les rangs.
Isabelle Grelier, aide-soignante et secrétaire de section CGT au centre hospitalier de Châtellerault, sonne l'alerte sur les conditions de vie de son équipe : "On a des collègues qui choisissent de ne plus se chauffer, de valoriser leur repas du midi ou du soir, je trouve quand même que c'est vraiment petit", déplore-t-elle. "On est quand même dans la fonction publique, on est fonctionnaires, on a beaucoup d'emplois précaires."
À Poitiers, une manifestation s'est déroulée cet après-midi à 14 heures. Elle a rassemblé 1 210 personnes d'après la CGT, et 750 selon la police.
En France, plus de 200 manifestations sont prévues, mais l'appel interprofessionnel devrait être moins suivi d'après les autorités. Cinq mois après les mobilisations massives contre la réforme des retraites, cette journée de grève interprofessionnelle doit remettre ces sujets au centre du débat alors que se tient une conférence sociale sur les bas salaires le 16 octobre prochain.