Il sera impossible d'accoucher à la maternité de Châtellerault, du 30 juillet au 7 août. En cause, un manque de médecins anesthésistes durant cette période. Les futures mamans seront redirigées vers le CHU de Poitiers, dont dépend le centre hospitalier de Châtellerault.
Par manque de médecins anesthésistes, il sera impossible d'accoucher entre le 30 juillet et le 7 août à la maternité de Châtellerault. La salle d'accouchement sera fermée et la centaine de futures mamans qui doivent accoucher autour de cette période devront aller accoucher à Poitiers ou dans toute autre maternité de leur choix.
Pas de quoi rassurer les futures mères comme Julie qui doit donner naissance à son deuxième enfant autour de la mi-août. "J'ai paniqué, je me suis dit où va-t-on ? On fait quoi ? Comment ça va se passer ? Qui on appelle ? Tout de suite, il a plein de questions" explique-t-elle. Quant à l'idée d'aller accoucher à Poitiers, elle se montre à peine rassurée : "tout le monde dit que le deuxième ça va très très vite, alors je me suis dit, une demi-heure, il ne faut pas que je tarde trop. Et si j'accouche sur l'autoroute ?"
Des questions légitimes auxquelles sa sage-femme a apporté des réponses. "La distance ne doit pas vous faire peur, c’est une organisation tout simplement. Le lieu d'accouchement ne doit pas vous faire peur, vous avez les mêmes équipes bienveillantes et empathiques dans chaque établissement " lui explique Alexandra Bébien, sage-femme libérale et à l'hôpital de Châtellerault.
Un manque de médecins anesthésistes qui affecte d'autres services
Ce manque de médecins anesthésistes pendant la première semaine d'août a plusieurs causes, selon le Professeur Pierre Corbi, président de la commission médicale d'établissement." Une carence structurelle d'anesthésistes réanimateurs sur tout le territoire et singulièrement sur le CHU de Poitiers. La période estivale avec des gens qui prennent des vacances surtout après les dernières années qu'on a eues et puis la conséquence des tensions sur l'intérim."
Mais pour les syndicats, ce problème n'affecte pas que les accouchements."C'est inquiétant parce qu'un médecin anesthésiste/réanimateur, on en a besoin pour les accouchements, on en a besoin en soins critiques et on en a besoin sur les blocs opératoires" observe Karine Rousseau-Cingal, secrétaire générale de la G.C.T CHU de Poitiers.
Si les parturientes décident d'accoucher à Poitiers, elles pourront être transférées avec leur bébé après l'accouchement à la maternité de Châtellerault.