A Chiré-en-Montreuil, près des trois-quarts des employés d'Autoliv vont être licenciés

À Chiré-en-Montreuil (86), l'entreprise Autoliv annonce la suppression de 178 postes sur les 248 que compte l'usine d'équipements automobile. Le groupe suédo-américain justifie ces licenciements par la morosité du marché. Passée la consternation, les salariés comptent désormais se battre pour défendre leurs conditions de départ.

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Mardi 30 octobre, Autoliv, l'entreprise suédo-américaine d'équipements automobile (airbags®, ceintures de sécurité, volants) a annoncé la suppression de 320 postes en France, dont 178 dans la Vienne, sur le site de Chiré-en-Montreuil qui compte 248 salariés.

Pour les employés de l'usine, cette annonce n'est pas vraiment une surprise. Le groupe prépare visiblement ces licenciements depuis plusieurs mois : "Déjà, il y avait eu une entreprise en Tunisie qui s'est créée et qui fait très précisément les mêmes activités que nous, c'était un gros indicateur", note Dominique Poireau, délégué syndical de la CGT. "Puis il y a aussi eu des annonces du groupe auprès de ses actionnaires, comme quoi, il allait restructurer toute son organisation mondiale, y compris en Europe et en France, pour gagner encore plus d'argent."

Dans un communiqué, le groupe promet en effet une économie de 10 millions de dollars en 2024, puis 20 millions en 2025 et enfin 25 millions en 2026, en commençant ce plan de licenciements au premier trimestre de l'année prochaine pour le finaliser en 2025.

"On ne lâchera rien"

Les syndicats se préparent à négocier avec la direction, et une première réunion doit avoir lieu vendredi. Ils obtiendront alors plus d'information sur les intentions exactes de leurs dirigeants. "Après, nous aurons trois mois pour négocier, revoir leur projet, le mettre à mal et puis surtout défendre l'intérêt de chaque salarié de cette entreprise", ajoute Dominique Poireau.

Leur assurer qu'ils vont conserver leur emploi, ce serait leur mentir, mais leur jurer qu'on va faire tout notre possible pour défendre leurs intérêt, ça on s'y engage, on ne lachera rien.

Dominique Poireau

Délégué syndical

Le syndicaliste se fait peu d'illusion sur l'issue de cette annonce, mais il compte se battre pour permettre aux 178 salariés licenciés d'obtenir les meilleures conditions de départ, tant pour leurs indemnités que leurs possibilités de reconversion.

Le maire de Chiré-en-Montreuil, village d'un peu plus de 900 âmes, Ibrahim Bichara, craint des conséquences sur la santé économique de sa commune : "Ces personnes seront donc au chômage et avec la situation financière qu'on vit actuellement, ça va être très compliqué, il y aura encore d'autres personnes dans la précarité."

Beaucoup d'habitants sont concernés, et il craint que les deux commerces de Chiré, mais aussi l'école, voient leur fréquentation baisser.

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