Le dossier s'alourdit dans l'affaire Péchier. L'anesthésiste réanimateur de Besançon est soupçonné par la justice d'être responsable de 32 cas d'empoisonnement dont 13 mortels. L'instruction est toujours en cours.
L'affaire Frédéric Péchier est définitivement hors du commun… Le médecin bisontin était déjà suspecté de 24 cas dont 9 mortels. Après plus de cinq ans d'instruction, l'homme pourrait bien être mis en examen pour huit nouveaux cas d'empoisonnement potentiel, faisant monter les chiffres à 32 cas suspects dont 13 mortels.
À ce jour, Péchier n'est pas encore mis en examen pour ces huit cas supplémentaires.
Etienne Manteaux, Procureur de la République de Besançon
Pour l'avocat de Frédéric Péchier, cela ne change rien au dossier.
J’ai l’impression qu’on empile les cas depuis le début de cette affaire, comme si, si on ajoutait des cas, on ajoutait ce qui manque à ce dossier depuis le début : une seule preuve contre le docteur Péchier.
Randall Schwerdorffer, avocat de Frédéric Péchier
Depuis plusieurs mois, les experts analysent les dossiers suspects transmis par l’une des cliniques où exerçait l’anesthésiste, comme à la clinique Saint Vincent. Une analyse très pointue mettant en lumière de nouvelles molécules comme l’adrénaline pouvant expliquer les empoisonnements.
Peut être qu’au terme des investigations, il n’y aura que 18 ou 20 cas qui seront retenus comme empoisonnement à la lumière des expertises.
Etienne Manteaux, Procureur de la République de Besançon
Pour l’heure, Frédéric Péchier n’a pas encore été entendu par le juge d’instruction. Il pourrait l’être d’ici le début de l’année prochain si son état le permet, l’anesthésiste avait tenté de se suicider l’an dernier.