Au lendemain de la manifestation qui a réuni près de 500 personnes en réaction à l'évacuation de "La Maison", le maire de Poitiers Alain Claeys a tenu à défendre son bilan en matière d'accueil des migrants.
Quarante-huit heures après l'évacuation par les forces de l'ordre du squat "La Maison" occupé par de jeunes migrants, le maire de Poitiers a tenu à répondre aux critiques en matière d'accueil des migrants.
Un sujet qui, a-t-il rappelé, "tient de la responsabilité de l'État et, pour les mineurs isolés, du Département ".Les migrants ont toujours été accueillis dignement. On fait notre boulot, au-delà de nos compétences. Nous n'avons pas à rougir sur l'accueil et l'accompagnement des personnes en grande difficulté
Chiffres à l'appui, Alain Claeys a expliqué que Poitiers et Grand Poitiers concentrent l'essentiel des places pour les demandeurs d'asile (515 sur les 673 de la Vienne) ; de même pour les places hors demandes d'asile ( 674 sur les 997 que compte le département).
Ces chiffres sont insuffisants à l'évidence, mais je ne veux pas laisser insulter Poitiers sur ce sujet qui me tient trop à cœur.
Montré du doigt par certains manifestants, pointant son manque d'humanité dans la gestion de ce dossier, le maire a lui dénoncé "ceux qui veulent faire de la récupération politique" et précisé être opposé à toute forme de squat, "quels que soient les occupants".
Pour lui, il ne s'agit certes pas de faire plus, mais surtout de faire mieux. Et d'annoncer la création de 28 places d'hébergement d'urgence aux Couronneries ainsi que la signature d'une convention d'ici la fin de l'année avec la CAF, l'État et les bailleurs sociaux pour favoriser l'intégration des populations migrantes
Accueillir c'est bien, mais cela ne sert à rien si on n'est pas capable d'intégrer. Sinon, cela va se terminer par des problèmes de sécurité publique.