L'archevêque de Poitiers Mgr Pascal Wintzer appelle à "demeurer fermement qui nous sommes" après l'attentat qui a causé la mort du prêtre auxiliaire Jacques Hamel à Saint-Etienne-de-Rouvray, dans l'agglomération de Rouen. Originaire de la région, le prélat est "très choqué par [cet] assassinat".
L'archevêque de Poitiers, Mgr Pascal Wintzer, a réagi par voie de communiqué après l'attaque terroriste contre l'église de Saint-Etienne-de-Rouvray, revendiquée par l'organisation djihadiste Etat Islamique via son organe de propagande Amaq.Originaire de Rouen, où il a été prêtre jusqu'à sa nomination à Poitiers il y a neuf ans et demi, le prélat s'est dit "très choqué par l’assassinat du Père Jacques Hamel et par ce qui est arrivé aux personnes atteintes dans leur corps et leur esprit par l’attentat de Saint Etienne du Rouvray".
"Cet attentat n'est pas aveugle"
Depuis Cracovie, en Pologne, où il participe aux Journées mondiales de la jeunesse, il a estimé que "cet attentat n’est pas aveugle" : "Après des journalistes et des humoristes, des Juifs, des gens qui font la fête et sont aux terrasses des cafés, après ceux qui célèbrent le 14 juillet, ce sont aujourd’hui des catholiques qui sont pris pour cibles."Pour lui, cette atteinte à "notre identité et notre histoire" nous commande de "demeurer fermement qui nous sommes, attachés à la liberté de croire ou de ne pas croire, à la liberté de critiquer [...], à la distinction entre pouvoir politique et pouvoir religieux".
Rappel des faits
Jacques Hamel, 86 ans, prêtre auxiliaire à Saint-Etienne-du-Rouvray, a été égorgé ce mardi matin lors d'une prise d'otages dans son église de l'agglomération de Rouen (Seine-Maritime). Un otage se trouve entre la vie et la mort et trois autres otages ont été blessés.Les deux assaillants ont été tués lors de l'assaut de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Rouen. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête. Un mineur qui n'est pas soupçonné de faire partie des meurtriers a été placé en garde à vue.