Coronavirus. Le confinement aura peut-être du bon pour la faune sauvage

Depuis la mise en place du confinement, vous l'avez sans doute remarqué, il y a moins de bruit, moins de pollution. Les humains ont déserté alors parfois, ce sont les animaux qui reviennent, ou qui redeviennent visibles.

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 Au début, les effets du confinement n'ont pas été forcément très bons pour tous les animaux. Ceux qui ont un jardin se sont lancés dans des travaux de jardinage intensifs, débroussaillage, élagage. De quoi redonner un aspect agréable à votre bout de terrain, mais avec des conséquences catastrophiques pour beaucoup d'animaux en pleine période de nidification. Lydia Bourdeau qui s'occupe du centre de soins de la faune sauvage à Châtellerault l'a constaté.

On m'a apporté beaucoup d'oiseaux, des écureuils, des hérissons blessés parfois gravement par les outils des jardiniers.
- Lydia Bourdeau

Mais au bout de quelques jours, les choses sont rentrées dans l'ordre et les espaces extérieurs ont pris un aspect très différent. Si vous tendez l'oreille, vous pourrez vous en rendre compte. L'absence de bruit de la ville nous permet d'entendre le chant des oiseaux. Ils ne sont pas revenus, ils ont toujours été là, mais on ne les entendait plus à cause du bruit des moteurs. Alors quand la ville s'éteint d'un point de vue sonore, les oiseaux redeviennent audibles.
La Ligue pour la protecton des oiseaux vous propose d'ailleurs d'observer les oiseaux pendant ce confinement.

Et pourquoi pas de les compter, une occupation pendant les longues journées de confinement.

Mais comme l'explique Louis Sallé, ornithologue à la LPO, ce que nous vivons n'est qu'une parenthèse. Si nous voulons que les oiseaux reviennent dans les villes, que la biodiversité retrouve sa place, il faut changer notre façon de construire les villes, d'y vivre, d'y travailler et d'y consommer. Et si le confinement peut nous le faire comprendre, alors tant mieux.

On a une occasion unique de réfléchir, d'écouter, d'observer, alors que ça nous donne la possibilité d'une prise de conscience massive de l'intérêt de la biodiversité.
- Louis Sallé, ornithologue

Certes le confinement aura des effets positifs sur la vie des oiseaux, en tout cas sur leur non mortalité, mais ce sera à nous de tirer les leçons de cette parenthèse quand elle sera terminée. En clair, ne par tout recommencer comme avant.

Dans quelques mois, quand on aura tiré les leçons de tout ça, il y aura peur-être des changements.
- Louis Sallé, ornithologue

Des animaux sauvages plus près des humains

Certains se réapproprient des espaces laissés libres par les humains. À San Franciso, aux États-Unis, des coyottes ont été aperçus en ville.
Plus près de chez nous, dans la mer Méditerranée les dauphins se sont un peu plus approchés des côtes et des hommes, comme dans le port de Cagliari, en Sardaigne. 

À Venise, en Italie, les centaines de milliers de touristes qui affluent chaque jour ont déserté. L'eau de la lagune en a retrouvé des couleurs.

Les Vénitiens le consatent aussi devant chez eux. Des poissons sont revenus dans les canaux de la Sérénissime. Dans les Alpes, les stations de ski sont fermées, les domaines sont alors accessibles aux animaux, sans danger. Un loup a ainsi été vu sur une piste de Courchevel, en Savoie. A Niort, les canard sont aussi chez eux ! À Paris, les canards ont quitté les quais de la Seine pour s'aventurer sur les boulevards.Enfin, sur les routes, l'absence de voiture a fait fortement baisser la mortalité, des hérissons, des renards, des chevreuils ou des biches.
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