Essai clinique illégal à Poitiers : l'Ordre des médecins avait porté plainte en juin

L'Ordre des médecins du département de la Vienne avait porté plainte dès le mois de juin pour "exercice illégal de la médecine" contre Jean-Bernard Fourtillan, instigateur de l'essai clinique non autorisé qui se déroulait en partie à l'abbaye Ste-Croix de St-Benoît, près de Poitiers.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Alors que l'affaire des essais cliniques illégaux sur des personnes malades d'Alzheimer et de Parkinson n'a été rendue que la semaine dernière, on apprend que le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) avait porté plainte dès le mois de juin dernier.
    

"Le Conseil départemental de la Vienne de l'Ordre des médecins, ayant été alerté par des médecins et les autorités sanitaires, avait en juin 2019 porté plainte auprès du procureur de la République à l'encontre de M. Jean-Bernard Fourtillan pour exercice illégal de la médecine."
Communiqué de presse du CNOM


Examen en session plénière les 3 et 4 octobre

L'affaire a été rendue publique le 19 septembre par l'Agence du médicament (ANSM), qui a annoncé avoir interdit un essai clinique "sauvage" mené "illégalement" sur au moins 350 malades de Parkinson ou d'Alzheimer.
Réalisé en partie dans l'abbaye Ste-Croix près de Poitiers, cet essai, dont un autre responsable était le Pr Henri Joyeux, visait à tester des patchs contenant deux molécules appelées valentonine et 6-méthoxy-harmalan, proches de la mélatonine. Jean-Bernard Fourtillan est un docteur en pharmacologie poitevin à l'origine de la découverte de la valentonine. 
L'Ordre des médecins, qui examinera "cette affaire" lors de sa session plénière les 3 et 4 octobre, assure qu'il "partage pleinement" l'indignation et la colère qu'elle a suscitées.

L'expérimentation se poursuivrait

L'Ordre des médecins ajoute qu'il "poursuivra tout médecin qui, ayant participé à ces faits, contreviendrait à ses obligations déontologiques".
Les médecins controversés annoncent être déterminés à poursuivre cette expérimentation
Dans une lettre ouverte, le Pr Jean-bernard Fourtillan explique que pour lui il ne s'agit pas d'un "essai clinique" 

"L’essai de ces patchs, soutient le Pr Fourtillan, n’est pas un essai clinique, au sens réglementaire du terme, qui doit être soumis à l’aval de l’ANSM (l'Agence nationale de sécurité du médicament), parce qu’il n’est pas effectué avec un médicament."

Les professeurs Joyeux et Fourtillan risquent 15 000 euros d'amende et un an de prison pour avoir mener un essai clinique sans autorisation ce qui constitue une infraction, au titre de l'article L.1121-1 du code de santé .
   
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information