L'Académie de Poitiers participe simultanément avec celles de Limoges, d'Orléans et de Bordeaux à un Hackathon pour dire non au harcèlement scolaire, jeudi 8 novembre, avec des lycéens des quatre départements du Poitou-Charentes.
Pour la quatrième année consécutive, la journée "Non au harcèlement" est organisée chaque premier jeudi du mois de novembre. En 2018, elle a lieu le 8 novembre avec un accent mis sur le cyber harcèlement.
A Poitiers, dans les ateliers Canopé, a lieu un Hackathon pour dire "Non au Harcèlement". Un événement interacadémique auquel participent simultanément les académies de Poitiers, de Bordeaux, de Limoges et d'Orléans.
Prévention du "Sexting"
24 lycéens ambassadeurs, issus des Deux-Sèvres, de Charente-Maritime, de Charente et de la Vienne, ont participé toute l'après-midi à des ateliers supervisés par des CPE et des professeurs. Beaucoup d'élèves se sont investis dans l'initiative après avoir été témoin d'une situation de harcèlement. Pour eux, c'est bien plus facile de parler à quelqu'un de son âge plutôt qu'à un professeur.
Ils avaient une partie de la journée pour inventer une solution innovante répondant à la problématique du "Sexting" non consenti. Cette pratique, devenue courante dans les établissements scolaires, consiste à envoyer des messages ou des photos à caractère sexuel sur le portable de ses camarades.
Réflexion autour du harcèlement
La journée a commencé avec un atelier pour rechercher des slogans. Au terme de la réflexion, les ambassadeurs sont venus présenter leur trouvaille en la lisant à voix haute. "Solidaire et travailleur, avec envie, nous luttons contre le harcèlement et les discriminations", "Partager ses amis mais pas son corps", "Bouge tes fesses avec nous contre les sexting détourné", "Mon intimité c'est 100% privé, Kyoto toujours soudé", figuraient parmi les propositions des lycéens.
Chaque groupe dispose d'un tableau et de post-its afin d'imaginer une problématique avec des cibles, des objectifs et des leviers. C'est le projet du Lycée Jean Monet de Cognac qui été désigné comme le plus innovant. Les élèves ont proposé des vidéos chocs pour alerter sur les dangers du cyber harcèlement.
En Charente-Maritime, onze cas de harcèlement ont été signalés entre 2017 et 2018 dans les établissements scolaires. Partager des images à caractère sexuel d’une personne sans son consentement est passible de 2 ans de prison et 60 000 euros d’amende.