L'Alterna Stade Poitevin Volley-ball lance le recrutement d'un manager pour franchir un nouveau palier

Promu en élite nationale à l'issue de la saison 2014-2015, Poitiers parvient depuis à s'y stabiliser. Pour passer un cap, le club entend poursuivre sa structuration. Avec deux cibles prioritaires : le recrutement d'un manager et la création d'un centre de formation.

Avant de défier Montpellier (5ᵉ, 17 pts) ce samedi 19 heures 30, le Poitiers Volley-ball  (10ᵉ, 8 pts) connaît une entame de saison mitigée (3 victoires, 5 défaites).

Mais, dans un championnat marathon où les rencontres s'enchaînent, les Poitevins sont malgré tout déjà dans les clous pour assurer l'essentiel : le maintien.

Cette saison, seule une équipe sera reléguée à l'échelon inférieur, et le début de saison de Narbonne (8 défaites en 8 matches) place déjà les Narbonnais au pied du mur.

Dans l'élite, on est l'un des seuls clubs à ne pas avoir de Directeur Général ou de Manager.

François Garreau

Président du Poitiers Volley Ball

Les Poitevins objectivent donc de se mettre à l'abri le plus rapidement possible et pourquoi pas de tenter de rentrer dans le Top 8, synonyme de Play-Off en fin de saison.

Un joli défi à relever sur le terrain, tandis qu'en coulisses, l'avenir est déjà à l'étude.

Assurer le présent tout en préparant l'avenir

En interne, le club vit aussi une saison à enjeux. Stabilisé depuis près de 10 ans dans l'élite, le SPVB espère désormais franchir un nouveau palier.

Président du club depuis 2022, François Garreau axe ce projet de développement autour de deux évolutions majeures : l'une espérait d'ici à 2 ou 3 ans avec le lancement d'un centre de formation, l'autre dans les prochaines semaines, avec la nomination d'un manager : "Dans l'élite, on est l'un des seuls clubs à ne pas avoir de Directeur Général ou de Manager. Aujourd'hui, ce sont les bénévoles et les fidèles qui doivent donner toujours plus de temps. On a à coeur d'avoir l'arrivée d'un manager, qui, j'en suis convaincu, sera favorable pour l'organisation de tous".

Cette volonté de recrutement devrait aboutir rapidement. C'est en tout cas ce que souhaite le président qui a reçu "une dizaine de candidatures venues de toute la France" et qui espère l'arrivée du futur nominé en début d'année : "L'objectif est d'être opérationnel pour la saison 2024-2025. Mais, une saison se prépare des mois à l'avance. Il est donc essentiel de commencer à travailler ensemble au plus tôt. Le début de l'année semble être le bon timing".

Nous avons l'objectif de nous pérenniser chaque saison en Play-Off.

François Garreau

Président du Poitiers Volley Ball

Un centre de formation envisagé pour 2025-2026

Même si elle sera affinée suivant le profil du candidat retenu, la fiche de poste est déjà bien définie par François Garreau : "Notre futur manager mènera la politique sportive du club. Il en sera aussi un ambassadeur au quotidien. Il est essentiel qu'il ait une connaissance importante du Volley".

Ce nouvel homme fort du SPVB portera aussi le projet de création du centre de formation, souhaité par le président : "Là, on entre dans une vision à moyen terme. On espère d'ici à 2 à 3 ans créer ce centre de formation. C'est un certain engagement financier, mais qui est important pour l'avenir du club. Former des jeunes est essentiel pour notre pérennité au plus haut niveau". 

Ces évolutions prochaines sont engagées pour une ambition avouée et assumée par François Garreau : "Nous voulons passer un cap sportif. Nous avons l'objectif de nous pérenniser chaque saison en Play-Off. C'est ambitieux, mais c'est une volonté".

Quel avenir pour l'entraîneur Brice Donat ?

Arrivé à la tête du club le 21 septembre 2013 pour succéder à Olivier Lecat, coach du SPVB entre 2006 et 2013, Brice Donat est le technicien poitevin le plus capé.

Une longévité qui récompense les bons résultats du technicien qui a fait passer le club du 3ᵉ échelon national à l'élite, en enchaînant deux montées consécutives lors des saisons 2013-2014 et 2014-2015.

La perspective de ce défi, de relever un nouveau challenge, forcément ça fait envie.

Brice Donat

Entraîneur du Poitiers Volley Ball

Mais Brice Donat est en fin de contrat à l'issue de la saison et pour l'heure, aucune tractation n'a été engagée entre les deux parties selon le président : "Il est important d'avoir un binôme complémentaire Manager - entraîneur. Nous allons donc attendre l'arrivée de notre manager pour mener une réflexion globale. Mais il est aussi possible que Brice candidate sur le poste de Manager, rien n'est encore acté".

De son côté, Brice Donat espère encore s'inscrire dans la durée, avec le sentiment de pouvoir aider le club à poursuivre sa progression : "La perspective de ce défi, de relever un nouveau challenge, forcément ça fait envie. La progression du club sur les dernières années est magnifique en termes de résultat avec la double montée et la stabilisation au plus haut niveau. Il y a aussi eu toute la progression moins visible, interne, avec l'arrivée de plein de nouveautés structurelles comme le bain froid pour les joueurs".

Désireux de participer à la nouvelle phase de développement du club, Brice Donat avance avec une approche claire et une vision de l'avenir assumée : "Jouer l'Europe, les Play-Off, c'est un beau défi. Créer un centre de formation aussi. Je pense que l'approche doit être globale, dès le baby Volley, avec des éducateurs diplômés et une exigence à tout âge pour servir de meilleur tremplin possible vers le centre de formation, puis les seniors".

Enfin, sur sa vision du binôme Manager - entraîneur, le technicien du SPVB avance avec les idées claires : "Selon moi, pour atteindre les objectifs, le Manager qui sera nommé doit avoir une forte connaissance financière, de leviers de développement. Capter des revenus est capital, notamment pour préserver une enveloppe recrutement et joueurs suffisante".

Un soutien local important

Pour exister dans l'élite, Poitiers peut s'appuyer sur l'important engagement du territoire, des partenaires et des collectivités. L'arrivée récente de partenaire Alterna en "Naming" a permis au club de développer sa structuration financière.

Avec ses 90 000 habitants, Poitiers n'a pas le même vivier économique que certains autres clubs de la poule, implantés dans de grandes métropoles françaises (Paris, Montpellier, Toulouse, Nantes...) mais peut s'appuyer sur la dynamique territoriale : "Nous avons un soutien de nos sponsors, de nos partenaires qui s'engagent et qui s'unissent dans cet objectif de progression, pour continuer à devenir de plus en plus compétitif".

Le public aussi répond présent, avec un taux de remplissage important de la salle Lawson-Body. L'attente est donc importante à tous les étages du club. Avec des voyants au vert pour convertir en progression sportive les efforts structurels mis en place.

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