Nicolas Turquois a déposé plainte après avoir reçu des menaces de mort. Le message adressé sur le site internet du député Modem de la Vienne n'est pas revendiqué.
Nicolas Turquois a décidé de porter plainte après avoir a reçu des menaces de mort le 24 juillet. Le député Modem a découvert le texte via le formulaire de contact de son site internet.
Les menaces ne sont pas revendiquées mais le message, titré "Révolution armée", s'adresse à plusieurs élus au pouvoir. "On est entrain d'importer et fabriquer des armes partout en France, on a un maillage dans toute la Métropole, on est nombreux et on s'entraide, nos rangs grandissent un peu plus chaque jour. Il ne faudra pas s'étonner quand ça va péter, les députés qui ont collaborés seront les premiers concernés car ce sont les plus faciles à abattres. Ensuite, on va tuer Macron et les autres collaborateurs au gouvernement. L'histoire est entrain de s'écrire, nous ne tolérons pas vos attaques contre nos libertés".
"Ce sont des propos insoutenables", s'insurge Nicolas Turquois.
On peut supposer que c'est en lien avec le vote concernant le pass sanitaire mais ce n'est pas écrit. Ce message a aussi été envoyé à Cyrille Isaac-Sibille, un député du Rhône. C'est une menace psychologique qui est vraiment pesante, je suis sur un territoire du nord Vienne qui est très apaisé mais on se sent seul face à ces menaces.
Le parquet de Paris avait annoncé le 20 juillet, avoir ouvert une enquête pour « menaces de mort à l’encontre de personnes investies d’un mandat public », reçues par des députés. Le ministre de l’Intérieur a depuis transmis des instructions aux préfets pour renforcer les surveillances dans les permanences des parlementaires de la majorité présidentielle.
"On voit plus souvent un véhicule de la gendarmerie qui passe devant ma ferme, même si ils passent deux fois par jour ce peut être l'histoire d'un instant", observe de député Modem de la Vienne qui avait déjà reçu des menaces lors du mouvement des gilets jaunes.
"En ce moment, je fais le tour des cafés restaurants pour soutenir les patrons qui sont exposés aux remarques des clients sur le pass sanitaire. Certains gérants subissent des violences psychologiques, c'est important que je continue d'aller les voir, ce sont eux qui sont le plus en tension", précise le député de la Vienne.