Nouvelle manifestation concernant la gestion de l'eau, les agriculteurs font part de leur mécontentement

L'ADIV (Association des Irrigants de la Vienne), les Jeunes Agriculteurs 86 et la FNSEA 86 se mobilisent, ce mercredi 11 septembre, contre la validation de l'étude HMUC (Hydrologie, milieux, usage, climat) du bassin du Clain.

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Une centaine d'agriculteurs sur leurs tracteurs seront présents, ce mercredi 11 septembre, devant l'hôtel du Département de la Vienne à Poitiers, pour manifester leur colère. L'ADIV (Association des Irrigants de la Vienne), les Jeunes Agriculteurs 86 et la FNSEA 86 s'opposent à la validation de l'étude HMUC (Hydrologie, milieux, usage, climat) du bassin du Clain.

Une étude contestée par les différents syndicats

Cette étude HMUC est censée définir les usages de l'eau du bassin du Clain. De nombreux syndicats contestent cette étude scientifique, car elle ne mentionne pas l'impact sur l'activité socio-économique. "Sur cette étude, la lettre U pour usage a été complètement oubliée. Il s'agit donc d'une étude erronée", selon Nicolas Giraud, président de l'ADIV. "Le but de notre mobilisation est que l'on souhaite ne pas valider cette étude HMUC, on veut faire une étude d'impact sur l'activité des agriculteurs."

Les syndicats devraient être reçus cet après-midi au Département de la Vienne pour savoir si oui ou non cette étude d'impact sera réalisée. Dans le cas où la réalisation de cette étude est approuvée, il est probable qu'un report du vote concernant l'étude HMUC ait lieu. L’étude Hydrologie, milieux, usages et climat du bassin du Clain doit être votée demain, ce jeudi 12 septembre 2024, par la commission locale de l’eau (CLE) du schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE), chapeautée par l’Établissement public territorial du bassin de la Vienne (EPTB).

Ce rapport HMUC est en lien direct avec le projet d'installation d'une trentaine de réserves de substitution. Ce projet de construction est suspendu à cette adoption du plan de partage de l'eau. "Il s'agit d'une étude technique qui définit les niveaux dans les nappes phréatiques. 90 % des usages économiques de l'eau du Clain viennent du monde agricole. L'étude sur le bassin du Clain bénéficie d'une spécificité : elle offre la possibilité de prélever de l'eau en hiver", explique François Bock, maire de Gençay, et président de la CLE du Sage Clain. Cette étude doit permettre de gérer la gestion de l'eau, tout en faisant attention à la biodiversité. "Il est possible de prélever l'eau du Clain tout en respectant les seuils, afin de ne pas impacter les plantes et les animaux", selon lui.

Un monde agricole en souffrance

Les agriculteurs manifestent également pour dénoncer l'inaction gouvernementale, et ce, malgré la colère agricole du début de l'année 2024. "Nous n'avons plus aucune réponse du gouvernement. Les problématiques d'hier sont les mêmes qu'aujourd'hui. Et la situation a empiré depuis la fin de l'été : nos récoltes sont catastrophiques, les prix sont au plus bas et les charges sont très élevées", ajoute Nicolas Giraud, président de l'ADIV.

La colère va remonter. En plus, on a subi une année catastrophique au niveau climatique.

Damien Savoyant

Président de l'association Vienne Agrobio

Martin Souriau, cogérant de la ferme de La Croix Blanche dans la commune de Saint-Gervais-les-Trois-Clochers dans la Vienne, aurait dû recevoir 24 000 d'euros d'aide au printemps dernier. "On est au mois de septembre, on n'a toujours rien reçu. C'est un vrai manque sur la trésorerie. La chance que l'on a, c'est que l'on fait de la vente directe. On élève notre volaille avec nos propres céréales. Mais il n'empêche que l'on a des salariés, on a une structure à faire fonctionner et on a besoin de ces aides. Je ne comprends pas : ce sont des aides pour aller vers une transition agricole plus vertueuse pour l'environnement, et ce sont les aides qui sont versées en dernier."

Comme lui, une soixantaine d'exploitants en bio installés dans la Vienne attendent toujours le versement de leurs aides. La direction départementale des territoires, qui instruit leurs dossiers, invoque une pénurie de personnel et un problème de logiciel informatique. Ces versements tardifs ravivent la colère du monde agricole. "Finalement, on a oublié le sujet principal, celui de la rémunération des agriculteurs en payant leurs produits au juste prix, fustige Damien Savoyant, président de l'association Vienne Agrobio. La colère va remonter. En plus, on a subi une année catastrophique au niveau climatique."

Certains syndicats font déjà part de leur colère dans le département de la Vienne : récemment, plusieurs radars ont été la cible de la Coordination rurale 86, notamment près de la commune de Châtellerault. Ces derniers ont été recouverts d'un film plastique jaune et ont été tagués.

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