Le photographe poitevin Laurent Baheux s'engage pour la survie des refuges animaliers

Le photographe animalier Laurent Baheux, originaire de la Vienne, s’associe à 84 autres personnalités pour co-signer une lettre ouverte publiée vendredi 24 juillet dans Médiapart, en soutien aux associations de protection des animaux domestiques.

Laurent Baheux est un homme qui prend position.
Des messages, qu'il envoie dans le monde entier via ses photos bien sûr, mais aussi via les réseaux sociaux et ses milliers de fans.

J’ai pris leur défense après avoir été sollicité par rapport à mes convictions. Je suis assez militant de la cause animale, et pour moi il n’y a pas de frontière entre vie sauvage et domestique. Ça reste des êtres vivants sensibles.

Laurent Baheux

Photographe d’envergure internationale, Laurent Baheux publie des livres sur la vie animale, principalement sur la faune sauvage africaine.

De Londres à Pékin, ses images sont exposées dans les galeries d’art du monde entier. Depuis peu il veille aussi à être davantage exposé chez lui en Poitou-Charentes, comme à Saintes et Moncoutant (79).

«Je me suis ré-ancré dans la vie locale depuis que je suis revenu au pays. En 2012, après une douzaine d’années passées en région parisienne, je me suis installé dans un petit village près de Sanxay (86), pour retrouver le calme et la tranquillité de la campagne».

Laurent Baheux

Laurent Baheux joint donc sa voix à celle de Kev Adams, Jacques Dutronc, Alison Wheeler, Fréderic Michalak, Marc Levy …  

85 personnalités qui co-signent une lettre ouverte en soutien aux associations de protection animale. A l’image du refuge pour animaux domestiques de Poitiers, elles alertent depuis plusieurs semaines sur l’extrême précarité dans laquelle les a plongé le confinement.

C’est un rassemblement pour prendre leur défense. Ils sont tous bénévoles, il ne faut pas l'oublier.

Laurent Baheux, photographe

La fermeture au public durant le confinement  a privé ces associations de revenus. 
Elles sont financées quasi exclusivement par les dons et les recettes que leur assurent les adoptions. Cette période particulière les a également empêchées de mener leurs opérations de collectes habituelles alors que les refuges n’ont pas pour autant cessé de fonctionner.

Les factures vétérinaires, les frais de nourriture et autres dépenses incompressibles liées à l’activité de ces petites structures se sont accumulées, mettant en péril la survie de bon nombre d’entre elles. Les animaux accueillis sont en danger sans un soutien financier conséquent.

L'Assemblée Nationale refuse de voter pour un fond d'urgence 

Deux députées dont Samantha Cazebonne (LREM) ont déposé un amendement parlementaire, cosigné par 29 de leurs collègues parmi eux Barbara Pompili, la désormais Ministre de la Transition Ecologique.
Elles réclamaient un fond d’urgence de 15 millions d’euros pour venir au secours des plus de 3000 associations de protection des animaux domestiques et des refuges indépendants (775).
L’Assemblée Nationale le leur a refusé le 2 juillet, Gérald Darmanin et le rapporteur général de la commission des finances, s’y étant opposé.A l’époque Ministre de l’Action et des Comptes publics, Mr Darmanin avait justifié son refus de manière expéditive, arguant qu’une enveloppe de 19 millions d’euros venait d’être allouée en soutien aux refuges.

Cette enveloppe ne s’adresse exclusivement qu’à la faune sauvage, seuls les zoos, les cirques et autres parcs animaliers peuvent en bénéficier. Ce refus suscite énormément d’incompréhensions.

Moi je ne suis pas totalement surpris. Il y a souvent deux poids deux mesures et là, on fait le choix d’ignorer totalement ces associations de bénévoles et ces refuges. 
Beaucoup ne se relèveront pas sans aide.
A côté de ça, on trouve 19 millions pour soutenir des entreprises commerciales comme Beauval et les grands zoos, qui utilisent l’animal pour faire de l’argent.

Laurent Baheux, photograhe

Avec cette lettre ouverte adressée à Didier Guillaume, le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, les signataires demandent un réexamen dossier.  

Ethics for Animals, l’association à l’origine de la lettre ouverte, a par ailleurs lancé une pétition en ligne qui a pour l’heure recueilli près de 100 000 signatures.
 
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