Au CHU de Poitiers, le personnel hospitalier du service des urgences est appelé par la CGT à observer une journée de grève ce lundi 9 avril pour dénoncer leurs conditions de travail et l'accueil jugé "déplorable" des patients.
"Temps interminables aux urgences avant d'être vus par un professionnel de santé", "des heures sur un brancard faute de lit", "passer la nuit sur un brancard dans les couloirs derrière des paravents sans surveillance", la CGT dresse la liste des dysfonctionnements qu'elle affirme constater dans la prise en charge des patients aux urgences.
Le syndicat ajoute que le personnel soignant est "au bord de la rupture" dans tous les hôpitaux publics français. Dans un communiqué, il demande notamment "un renforcement en moyens humains", "l'ouverture de lit en nombre suffisant" et "l'extension des locaux des services d'urgences aujourd'hui inadaptés au regard du volume de passages".
A Poitiers, les urgences pédiatriques sont elles-aussi en souffrance explique le personnel soignant comme en témoigne Guy Poupard, infirmier aux urgences pédiatriques.
"Certains jours, on a un nombre d'enfants qui est important et on a peur de passer à côté d'un enfant qui se dégrade en salle d'attente. Cela devient compliqué et nous met un peu en difficulté pour une bonne prise en charge" nous dit Guy Poupard.
Un rassemblement de protestation et un débrayage était organisé devant le bâtiment des urgences ce lundi de 13h30 à 14h30. La CGT entend prolonger la grève jusqu'au 3 mai en appelant à un our de grève par semaine.
Le reportage d'Anne-Marie Baillargé, Laurent Pelletier et Philippe Ritaine :
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