Le photographe Thomas Regdosz a suivi le grand projet de transformation de l'Ilot Tison débuté en 2016. Ses photos retracent la mémoire de cette ancienne scierie, témoin du passé industriel de Poitiers.
De la scierie qui dominait l'Ilot Tison, il ne reste qu'un grand squelette, aujourd'hui recouvert de plexiglass. Dans une exposition à la mairie de Poitiers, le photographe Thomas Regdosz fait renaître ce site industriel, devenu un terrain de jeu pour les graffeurs : "On n'avait pas beaucoup de traces de cette mémoire ouvrière", remarque le jeune homme, qui a mené son projet photographique et rassemblé les quelques archives à propos du Tison.
Dernier jour pour voir mon exposition à la Mairie de Poitiers.
— Thomas Regdosz (@Thomas_Regdosz) October 8, 2021
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Cet ancien moulin à blé, transformé en scierie au XIXe siècle, a fermé ses portes en 1985. "Beaucoup de personnes, notamment les plus âgées, étaient très curieuses car elles ont connu cette époque, sans jamais pouvoir approcher de l'Ilot Tison, qui était un site privé", note Thomas Regdosz, "très heureux" d'avoir enfin pu exposer les coulisses de ce vaste chantier.
À chaque étape de la réhabilitation, il était là. Gilet jaune et casque de chantier, le photographe a chroniqué cette longue mue de l'Ilot Tison en un lieu de loisir. Son travail sera à nouveau exposé l'an prochain, cette fois dans le parc jouxtant l'ancienne scierie.
Financé notamment via la plateforme participative poitevine, Microculture, ce projet pourrait aussi aboutir, espère-t-il, sur la publication d'un livre. Le photographe compte de nouveau sur l'aide des passionnés de l'histoire de Poitiers. Il a lancé une page Patreon pour lever les fonds nécessaire à une publication.
En attendant, son travail photographique réalisé sur l'îlot Tison reste visible sur son site Internet.