Bientôt la vitesse limitée à 30 km/h dans toutes les communes de France ? C'est en tout cas ce que demande la Prévention routière. Certaines villes, comme Châtellerault ou Poitiers dans la Vienne, ont déjà pris les devants.
En plein centre-ville, il ne sera peut-être bientôt plus possible de rouler à 50 km/h. C'est en tout cas une demande de l'association Prévention routière, qui, dans une pétition, demande un abaissement de la limitation à 30 km/h seulement dans toutes les communes de France. Selon l'association, "généraliser le 30 km/h n’est pas une contrainte, mais au contraire, la seule véritable solution à une meilleure cohabitation sur la route et dans nos rues."
1 500 signatures
La pétition a pour le moment recueilli environ 1 500 signatures et soulève le débat dans des villes, qui comme Poitiers ou Châtellerault dans la Vienne, ont déjà fait le choix du passage aux 30 km/h. Dans la commune de 32 000 habitants, c'est chose faite depuis neuf ans. Certains piétons approuvent cette mesure : "C'est une question de sécurité, au moins on peut traverser tranquillement, on a le temps de voir les véhicules arriver."
D'autres, au contraire, sont plus partagés, comme cette femme avec une poussette : "On peut mettre toute la ville à 30 km/h, il y aura quand même des gens dangereux et des risques pour les enfants."
Interrogés au volant de leur véhicule, les automobilistes ne partagent pas tous le même avis. Cet homme, par exemple, est opposé à la généralisation des 30 km/h. "C'est trop bas ! Dans la mesure du raisonnable, chacun adapte sa vitesse, en fonction du lieu, de la dangerosité", s'exclame-t-il.
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Seulement 10 % de risque de mortalité
D'autres, en revanche, soutiennent la mesure et proposent même d'aller un peu plus loin. "Quand on roule à 30 km/h en ville, ce n’est pas dérangeant. Il y a des piétons, des vélos, on respecte la ville", estime cet automobiliste. Puis il ajoute : "Ce serait bien d’avoir une même vitesse partout, on ne regarderait pas toujours le compteur."
Deux piétons ont trouvé la mort dans un accident en agglomération en 2022. Pour convaincre, l'association met donc en avant les probabilités de survie lors d'un accident de la route. Des chiffres qui augmentent selon la vitesse du véhicule. Ainsi, selon Anne Lavaud, déléguée générale de la Prévention routière, "si vous avez une collision avec une voiture roulant à 50 km/h, vus aurez un risque de 80 % de mortalité. Si vous avez le même choc avec un véhicule, vous n’aurez que 10 % de risque de mortalité."
(Avec Anne-Christine Roth)