"Bruno Retailleau est le proxy du Rassemblement national" : le député Sacha Houlié interpelle Michel Barnier en visite dans la Vienne

Le Premier ministre Michel Barnier a visité le centre hospitalier spécialisé Henri Laborit de Poitiers, ce jeudi 10 octobre. Au cours du déplacement dans le département consacré à la santé mentale, il a été apostrophé par le député Sacha Houlié qui, à la suite l'interview dans Le Parisien de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, lui a dit "regrette[r] de ne pas avoir voté la censure".

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En visite dans la Vienne pour évoquer les problématiques de santé mentale, grande cause nationale 2025, le Premier ministre, Michel Barnier, a été interpellé par le député de la Vienne Sacha Houlié, qui lui a dit son "regret" de ne pas avoir voté la motion de censure de la gauche mardi, après avoir lu les propos de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, ce mercredi matin, dans Le Parisien qu'il a qualifiés de "provocation".

"Mardi, je n'ai pas voté la motion de censure. Et quand j'ai lu Le Parisien ce matin, j'ai regretté amèrement de ne pas l'avoir votée, au vu des propos du ministre de l'Intérieur", a-t-il déclaré dans un échange posé avec le Premier ministre à son arrivée à Vouillé (86). 

Le député de la 2ᵉ circonscription de la Vienne réagissait aux déclarations de Bruno Retailleau qui estimait, notamment, au sujet de l'aide médicale d'État (AME) que la générosité des soins en France était "un encouragement à la clandestinité". Bruno Retailleau indiquait également dans l'interview vouloir "reprendre le contrôle" de l'immigration en durcissant les conditions de régularisation des sans-papiers.

Michel Barnier lui a alors répondu qu'il "respect[ait] son opinion" et l'a invité à "gard[er] sur le sujet [son] sang-froid". Le Premier ministre a également redit sa "confiance en le ministre de l'Intérieur".

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Le député non-inscrit (ex Renaissance) Sacha Houlié interpelle le Premier ministre, Michel Barnier, sur les déclarations de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, dans Le Parisien, le matin même. ©France Télévisions

Dans un échange avec nos confrères de TF1 quelques instants avant l'arrivée du Premier ministre, Sacha Houlié déclarait que Bruno Retailleau était "finalement le proxy du Rassemblement national". Et le député de la Vienne de citer les positions du ministre de l'Intérieur sur "les peines plancher, l'AME, une nouvelle loi immigration, sur la durée de rétention, sur toutes ces politiques qui sont aussi démagogiques qu'inefficaces".

La santé mentale, grande cause nationale 2025

Quelques instants auparavant, Sacha Houlié avait chaleureusement remercié Michel Barnier de mettre en lumière les actions pour la santé mentale, déclarée grande cause nationale en 2025.

Pour montrer son attachement à cette problématique, le Premier ministre, Michel Barnier, a visité un peu plus tôt dans la matinée le centre hospitalier Henri Laborit (CHL) à Poitiers, connu pour ses services de pédopsychiatrie.

Le Premier ministre était accompagné de Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé et de l’accès aux soins et de Marie-Claire Carrère-Gée, la ministre déléguée chargée de la Coordination gouvernementale.

Le temps de l'écoute

Michel Barnier s'est ensuite entretenu avec les professionnels lors d'une table ronde pour recueillir leurs doléances. Le Premier ministre affirme vouloir prendre le temps de l'écoute. Il a ainsi expliqué qu'il ne voulait pas "faire d’annonces précises sur cette grande cause nationale avant de prendre le temps d’échanger avec vous".

Accompagnement à la parentalité dès la naissance, centre de ressources pour l'autisme, accueil en hôpital de jour pour les enfants qui souffrent de troubles du comportement, le centre Laborit est, selon le syndicat FO, qui interpelle le Premier ministre, aujourd'hui confronté à des difficultés financières. Dans un tract diffusé sur les réseaux sociaux, le syndicat "dénonce les fermetures de lit au sein du CHL".

Cet établissement fait aussi référence dans la prise en charge des adolescents, que Michel Barnier doit aussi rencontrer à l'écart des caméras.

Le centre hospitalier accueille par ailleurs des adultes et des personnes âgées.

Se rapprocher des malades

La visite du Premier ministre met aussi l'accent sur la nécessité d'intervenir au plus proche des malades. Le centre hospitalier Henri Laborit gère plusieurs centres médicaux psychologiques à Poitiers, Châtellerault (86) et Ruffec (16). Ils permettent aux habitants de trois départements d'avoir accès aux soins. Pour mailler davantage le territoire, il existe deux services mobiles : le PIC'TABUS et "En voiture psymone" dont les ministres rencontreront les équipes à Vouillé vers 11h30.

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Visite du Premier ministre Michel Barnier dans la Vienne le 10 octobre 2024 sur le thème de la santé mentale ©Francetelevisions

Lancé en 2021, le Picta'bus est le relais mobile de la Maison des adolescents. Cet espace de 200 m² se compose d'un salon, un espace pour les entretiens et un espace de projection. Il permet aux adolescents de la Vienne et des quartiers de Poitiers de rencontrer des médecins, psychologues ou animateurs selon leurs besoins. 

"En voiture psy'mone" est un autre dispositif itinérant qui parcourt les routes pendant les semaines d'information sur la santé mentale du 2 au 17 octobre 2024 pour sensibiliser les habitants à la problématique de la santé mentale, dédramatiser et inciter à demander de l'aide si besoin.

Selon les études, entre 20 et 30% des gens seront confrontés dans leur vie à des troubles psychiques : anxiété, dépression, burn-out, bipolarité, troubles du comportement.

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