Alors qu’une saison s’ouvre au Futuroscope avec son lot de nouveauté et d’innovation, la question environnementale représente un défi d’envergure pour le parc d’attractions. Tout en se renouvelant, le site met l’accent sur l’économie d’énergie. Un défi de taille qu’est prêt à relever le Futuroscope.
Des superhéros français qui sauvent un Paris au bord de la catastrophe. Pour cette réouverture, après une trêve d’un mois, quelques milliers de personnes sont venus découvrir la nouvelle attraction en 3D : Étincelle. En ce samedi 4 février 2023, le Futuroscope lance sa nouvelle saison. Mais au-delà des nouvelles attractions censées assurer le renouveau du parc, l’accent est de plus en plus mis sur le respect de l’environnement. Une tâche d’ampleur pour un parc d’attraction énergivore et contraint de se démarquer en innovant. Le Futuroscope assure toutefois en avoir pris pleinement la mesure et investi déjà pour être plus vertueux.
L’environnement au programme du plan de renouveau du parc
La crise énergétique n’épargne pas les parcs d’attractions. "La facture d’électricité passera de 2 à 3 millions d’euros cette année", déclare le directeur général du Futuroscope, Rodolphe Bouin. Au vu des nombreux écrans et machines que comporte le parc, difficile de faire des économies d’énergie. Pourtant, le parc fait de plus en plus d’efforts.
"La démarche environnementale en tant que telle n’est pas neuve au Futuroscope, cela fait déjà une quinzaine d’années que l’on travaille ces sujets-là", assure Christine De Samie, responsable environnement du Futuroscope. Depuis quelques années, le parc a, par exemple, supprimé les écrans inutiles. "Nous avons changé de logique, avant, il fallait que tout soit numérique, aujourd’hui, chaque écran présent sur le parc doit apporter quelque chose à l’expérience", explique-t-elle.
J’ai un abonnement au Futuroscope et je m’aperçois qu’ils font de plus en plus d’efforts sur l’écologie.
Une visiteuse
Pour amorcer sa mutation, le Futuroscope s’appuie sur son grand plan d’investissement de 304 millions d’euros jusqu’à 2025 qui intègre l’arrivée d’une nouvelle attraction chaque année, mais aussi la création d’un parc aquatique. "Ce grand projet de renouveau décidé en 2018 embarquait déjà la dimension environnementale. Ce sont 30 millions qui concernent l’environnement sur les 304 millions du grand projet", détaille Rodolphe Bouin.
En témoigne les pompes à chaleur installées l’an dernier. "Cela permet d’avoir une production de chaleur décarbonée puisqu’ils fonctionnent à l’énergie électrique que nous achetons sur de l’énergie 100 % verte. Ce système permet de générer de la chaleur et du froid en même temps", précise Christine De Samie. Le directeur général du parc l’assure, de nouveaux efforts vont être effectués en ce sens : "On va accélérer dans les prochains mois, notamment avec un grand programme de panneaux photovoltaïques, de la biomasse."
Se réinventer en étant écoresponsable, un vrai défi
Mais alors qu’un parc aquatique doit ouvrir dans les prochaines années et que le parc doit se réinventer pour séduire la clientèle et faire face à la concurrence, est-il vraiment possible de concilier ce renouveau à la problématique environnementale ? Les responsables du parc n’en doutent pas. "Notre défi, c'est justement de trouver les meilleures techniques disponibles et, dès la conception, d’optimiser les futures consommations qui vont nous permettre d’être les plus vertueux possibles tout en donnant la meilleure expérience à nos visiteurs", répond Christine De Samie.
À en croire la responsable environnement du parc, le projet d’extension est justement une opportunité pour atteindre l’objectif d’une consommation énergétique la plus basse possible par visiteur. "Pour le parc aquatique, il va y avoir tout un système de recyclage de l’eau qui va nous permettre d’avoir des usages directs sur les installations qui sont à côté du parc et qui nécessitent de l’eau", soutient-elle.
En attendant, au moment de la réouverture du Futuroscope pour sa saison 2023, les visiteurs interrogés n’avaient pas vraiment la tête aux questions environnementales. Le parc d’attractions est plutôt un espace de détente pour oublier les problématiques quotidiennes. Pourtant, le directeur général du Futuroscope, Rodolphe Bouin, y croit, ces enjeux deviendront cruciaux pour les visiteurs à l’avenir : "Je suis persuadé que pour les visiteurs, cela va devenir un critère de choix prépondérant." Le Futuroscope prépare cet avenir.