Ce mercredi 7 août au soir, quatre permanences de La République En Marche ont été murées et taguées dans la Vienne. Une partie du monde agricole proteste toujours contre la ratification du CETA.
Les agriculteurs ne décolèrent pas. Plusieurs semaines après la ratification par l’Assemblée Nationale du traité de libre-échange avec le Canada (le CETA), quatre permanences de La République En Marche ont été murées et taguées.
Ce mercredi 7 août au soir, les locaux des députés Jacques Savatier et Sacha Houlié à Poitiers et ceux de Nicolas Turquois à Châtellerault et à Loudun ont été pris pour cibles.
Consterné par le murage et les tags inscrits cette nuit devant ma permanence par des agriculteurs.
— Sacha Houlié (@SachaHoulie) 8 août 2019
Que dire après nos longues discussions au cours desquelles la FDSEA 86 avait elle-même reconnu l’intérêt du CETA ?
La violence ne masque pas l’hypocrisie & l’incohérence.
Dégradation de la permanence de Sacha Houlié à Poitiers
Dégradation de la permanence de Nicolas Turquois à Châtellerault
"CETA toi d'assumer"
Ce n’est pas la première fois que les permanences de députés de la majorité qui ont voté en faveur de l’accord avec le Canada sont visées par une partie du monde agricole.Les locaux de Guillaume Chiche et Jean-Marie Fiévet avaient déjà fait l’objet de tags avec des inscriptions telles que "CETA toi d'assumer".
À Poitiers, les services de la ville ont enlevé, ce jeudi 8 août au matin, le mur qui avait été érigé devant l’entrée des locaux de Jacques Savatier.
Dans un communiqué, la FNSEA de la Vienne et les Jeunes Agriculteurs de la Vienne « exigent une cohérence entre les normes Françaises imposées aux agriculteurs et les traités internationaux », souhaitent « éviter toute nouvelle crise sanitaire ou concurrence déloyale ». De plus, ils demandent à ce que « chaque citoyen Français aient accès à une nourriture Française, de qualité » et veulent « lutter contre le marchandage abusif de l’agriculture Française contre des produits étranger ».
D’autre part, les agriculteurs de la Vienne demandent à ce que les députés « reviennent sur leur décision lors du prochain passage à l’Assemblée Nationale en retrouvant enfin le bon sens paysan ».
Regardez le reportage de Marie Sohier, Thomas Chapuzot et Alexandre Liégard.
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