On est loin des dégâts causés par le gel en 2017, mais la nuit dernière certaines propriétés ont été touchées, notamment près de Blaye. La préfecture rappelle les consignes de sécurité.
Près de Blaye, Franck Fourcade ne peut que constater les dégâts. La totalité de ses vignes a été touchée, soit 20 hectares. Il a eu beau procéder à de l'enfumage rien y a fait. Il suffit de voir l'état des bourgeons pour comprendre que le gel a causé des dégâts. Néanmoins, il garde l'espoir notamment grâce aux contre-bourgeons. La moitié de sa future récolte pourrait ainsi être sauvée.
Comme lui d'autres viticulteurs du syndicat des vins de Blaye Côtes de Bordeaux, qui compte 650 viticulteurs, ont été touchés, mais dans une moindre mesure selon Franck Jullion le président du syndicat.
Quelques propriétés auraient été également touchées, selon lui, dans le Libournais et dans l'Entre-Deux-Mers. Mais les dégâts seraient légers.
Il va maintenant falloir attendre que toutes les informations remontent et soient centralisées pour réellement connaître l'ampleur des dégâts, mais visiblemet cet épisode météo serait nettement moins grave que celui subi en 2017.
Les consignes de sécurité
"En raison des conditions climatiques attendues ce week-end et du risque de gel matinal", la préfecture de la Gironde a tenu à rappeller "les modalités de mise en œuvre des mesures de lutte contre le gel dans les cultures viticoles". "Ces mesures s'appliquent durant toute la période sensible que le département pourrait connaître".A ce titre :
-toute opération de brûlage doit faire l’objet d’une autorisation préalable du maire qui pourra s’appuyer sur l’expertise des sapeurs-pompiers du SDIS pour réaliser une reconnaissance de terrain ;
-les opérations de brûlage doivent intervenir seulement lorsque le risque de gel est avéré ;
-l'emplacement du dispositif chauffant doit être situé à plus de 200 mètres d'une lisière de bosquet ou d’une zone boisée ;
-les opérations de brûlage sont suspendues dès que le vent atteint ou excède 5m/seconde (soit 18 km/h) ainsi qu’en période d’épisode de pollution de l’air ;
-une surveillance humaine et constante sur place est obligatoire avec, à disposition immédiate, les moyens d’extinction nécessaires et proportionnés ;
-l'utilisation de dispositifs de type « contenant » (braseros, vasques, etc) doit être privilégiée ;
-toute combustion de déchets ou autres types de combustibles pouvant émettre des fumées opaques ou toxiques (pneus par exemple) est strictement interdite.
Concernant les communes à dominante forestière, la consultation des services du SDIS est un préalable obligatoire avant toute autorisation d’opérations de brûlage ayant pour objectif de lutter contre le gel dans les vignes.