Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a mis en exergue lundi à Lavérune, dans la banlieue de Montpellier, l'importance des régions où seront prises "90% des décisions" de la future Banque publique d'investissement (BPI).
"La BPI est fondée sur un partenariat entre l'Etat et les régions. Dans la pratique, 90% des décisions de la BPI seront prises en régions", a affirmé M. Moscovici qui a visité ESII, une PME spécialisée dans la gestion de l'accueil, en compagnie de
Jean-Pierre Jouyet, directeur de la Caisse des dépôts.
"Les régions définiront les orientations et les priorités de la BPI avec l'Etat, aussi bien au niveau national qu'au niveau local", a expliqué le ministre, précisant
que des guichets uniques seraient mis sur pied en régions, "au plus près des entreprises".
Pour le ministre, ces guichets de la BPI qui disposera d'une capacité d'intervention globale de 30 milliards d'euros, devront témoigner d'un Etat privilégiant la décentralisation, la connaissance des enjeux locaux et s'inspirant de ce qui fonctionne en région.
A l'instar du "dispositif JEREMIE" de la région Languedoc-Roussillon, première en Europe à avoir mis en place, avec la Banque européenne d'investissement, ce fonds commun de capital investissement pour financer les PME innovantes. "La BPI devra elle aussi s'articuler avec les financements européens", a déclaré M. Moscovici.
"Notre modèle, c'est le mille-pattes, pas le mammouth: un pied partout où il faut, lié à un tronc souple qui coordonne et pilote le mouvement (...) Etat, collectivités locales, corps sociaux et acteurs économiques seront ainsi unis", a-t-il ajouté.
Le projet de loi de la BPI doit être présenté le 17 octobre en conseil des ministres.