Le député PS de l'Hérault, ex- adjoint aux sports de la ville de Montpellier, est en colère contre les "sales gosses". Il ne comprend pas pourquoi les handballeurs interpellés dans l'affaire des paris truqués ont pu jouer de telles sommes.
Patrick Vignal, ancien adjoint au maire de Montpellier chargé des Sports, a fait part dès dimanche soir de sa "colère" et de son "envie de pleurer" après
l'interpellation de joueurs de handball de Montpellier et estimé que "si les faits sont avérés", c'est un "gâchis pour le club".
"J'ai envie de pleurer et je ressens de la colère. C'est un gâchis pour le club, les joueurs non impliqués, le staff, les supporters, l'image de la ville", a dit
M. Vignal, condamnant l'action "si les faits sont avérés, mais il semble que d'heure à heure, l'étau se resserre", autour de "sales gosses et de pieds nickelés".
Ce lundi 1 er octobre, au micro de Daniel De Barros ( France 3 Languedoc Roussillon) l'élu parle d'erreur de sales gosses mais selon lui, ce ne sont pas des voyous. L'affaire fait du mal à la ville de Montpellier qui avait tout basé sur le sport.
"Parier 70 000 euros à la mi-temps d'un match, à coups de cent euros, alors que les mises sont d'ordinaire de 3 000 euros au maximum: il faut vraiment être des petits cons", a ajouté le député socialiste héraultais qui a eu une pensée pour l'entraîneur Patrice Canayer qui "doit se sentir trahi" par ses joueurs.
Concernant Nikola Karabatic, choisi pour être l'ambassadeur de Montpellier et qui fait partie des joueurs interpellés, Patrick Vignal a affirmé que c'était
"un bon gamin sur le fond", qui "a fait preuve d'humilité lorsqu'il est arrivé", se rendant dans les écoles.
"Mais si le délit est avéré, cela signifiera que son contrat avec le club s'arrête. Nous ne pouvons que condamner. Et ça sonnera un coup d'arrêt à sa carrière", a-t-il assuré, avant de souligner que l'affaire découle d'une dérive liée à la généralisation des paris sportifs.
"En tant que député, je pense qu'il faut essayer de légiférer sur ces paris. On peut parier sur tout et n'importe quoi. C'est une porte ouverte à des dérives.
Je vais m'en ouvrir à la ministre des Sports", a-t-il affirmé.
Un total de dix-sept personnes, dont neuf joueurs, ont été interpellées dimanche dans le cadre de l'enquête sur un match de handball entre Montpellier
et Cesson-Sévigné le 12 mai.