La Ligue nationale de handball (LNH) s'est constituée partie civile dans le cadre de l'instruction ouverte dans l'affaire des soupçons de match truqué, a-t-on appris auprès de son directeur général.
Le club de Montpellier Agglomération Handball (MAHB) a fait la même démarche dans la matinée alors que le président de la Fédération française (FFHB) Joël Delplanque avait annoncé mardi que la FFHB allait également le faire.
"Comme ça on peut avoir accès au dossier", a expliqué Etienne Capon, le directeur général de la LNH, à l'AFP. Cela permettra donc à la LNH de se pencher plus précisément sur les poursuites disciplinaires à engager éventuellement contre les joueurs qui auraient enfreint le règlement.
"On ne veut pas se précipiter et on attend d'avoir suffisamment d'éléments en main avant de se prononcer. Aujourd'hui certains auraient reconnu avoir parié,
d'autres ont dit qu'ils ne l'ont pas fait comme Nikola Karabatic", a souligné Etienne Capon.
En cas de paris avérés, la LNH sanctionne d'un à six matches les auteurs d'une telle faute qui peuvent être radiés en cas de récidive. S'y ajoute une amende de 225 euros par date de suspension.
Aucune rétroactivité n'est appliquée, ce qui veut dire que les matches manqués dès à présent par les joueurs ne seront pas pris en compte.
Si la Ligue veut se donner le temps, Etienne Capon a cependant précisé que, comme le club de Montpellier, elle n'allait pas "non plus attendre l'arrêt de la Cour de Cassation" avant de prendre des mesures.
Le président du club de Montpellier, Rémy Lévy, a indiqué vendredi que s'il était avéré que les joueurs avaient parié, il prendrait des sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement.