Selon la CGT de cette entreprise qui a fermé ses portes au mois d'août à Toulouse, la plupart des machines de production seraient actuellement conditionnées pour être envoyées sur un site en Chine.
Le syndicat CGT de Freescale à Toulouse s'étonne dans un communiqué envoyé ce lundi à la presse que 800 machines de l'usine toulousaine soient actuellement en cours de démontage et de vente à différents clients, notamment une entreprise chinoise. La CGT soulique que les salariés ont été licenciés pour motif économique lié notamment "à l'obsolescence des équipements et des produits toulousains".
Citant la direction de l'entreprise le syndicat indique :
- 80 machines partent dans les Fab Freescale US,(NDLR : les usines américaines de Freescale)
- 40 machines restent en France (vendues à d’autres entreprises ou au LAAS)
- 680 machines sont vendues à une entreprise chinoise
Le communiqué de la CGT Freescale
Les salariés licenciés en appellent donc à Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, pour faire la lumière sur cette situation que la CGT qualifie de "scandaleuse".
Pour la direction, ces machines sont "d'une ancienne génération"
Contactée par France 3 Midi-Pyrénées, la direction de l'entreprise américaine confirme que les machines sont actuellement en cours de démantèlement.
Elle précise également que :
- les machines qui partent aux Etats-Unis le sont à titre de "pièces détâchées"
- les machines vendues à des PME française l'ont été à un prix "symbolique"
- certaines ont été "données" au LAAS/CNRS, laboratoire de recherche installé à Toulouse
- le contrat de vente avec l'entreprise chinoise est en cours de finalisation.
Freescale indique que 60 % des produits qui étaient fabriqués à Toulouse étaient dépassés et que l'usine a fermé en raison de la baisse des commandes des clients.