Jugé pour diffamation à l'encontre d'un ancien salarié de Molex, Chrisitan Estrosi se défend. Il souhaite renvoyer le dossier vers une autre juridiction que le tribunal de grande instance, qui doit se prononcer sur sa compétence ce mercredi.
Le tribunal de grande instance de Toulouse est-il habilité à instruire le dossier qui oppose Christian Estrosi à un ancien salarié de Molex ? L'ex-ministre de l'Industrie souhaite être jugé devant la Cour de justice de la République, pour y répondre des accusations de diffamation qui sont portées à son encontre. Face à lui : Denis Parise, ancien secrétaire du comité d'entreprise de Molex. Il reproche au maire de Nice des propos tenus en décembre dernier sur le plateau de BFMTV.
Ce jour là, Christian Estrosi débat avec Jean-Luc Mélenchon, et lance au milieu de la conversation la phrase suivante : "Vous savez qui a lâché ? Ce ne sont pas même les syndicats au plan national, ce sont leurs représentants au plan local. [...] ils ont préféré partir avec la prime extra-légale." Voici l'extrait en question :
Jean-Luc Mélenchon sur "BFM-TV 2012" par lepartidegaucheDenis Parise est lui aussi attaqué : "il a exploité ses camarades" assène notamment Estrosi. Ces déclarations avaient à l'époque déclenché la colère et l'indignation de la CGT, avant qu'une plainte pour diffamation ne soit déposée.
Le 12 septembre, les avocats du député-maire ont avancé que ce dossier n'entrait pas dans le champ de compétences du tribunal de grande instance de Toulouse, chargé de l'affaire. Aujourd'hui 10 octobre, ce dernier se prononce sur sa capacité poursuivre l'instruction, mais pour les membres de la CGT, ces requêtes ne sont formulées qu'avec un seul espoir : gagner du temps.