A Cahors, victime de discrimination, une fillette doit changer d'école primaire

A peine sa rentrée effectuée en classe de CE1, une enfant montrée du doigt par ses camarades et mise à l'écart par les adultes, a du changer d'école "par principe de précaution".

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La petite fille de 7 ans présente des petits boutons apparents lorsqu'elle débute les cours élémentaires à la rentrée 2012-2013. Il s'agit d'une maladie de peau diagnostiquée par son médecin traitant. Sa maman fournit à l'école un certificat médical précisant qu'elle peut pratiquer la natation en milieu scolaire. Or, sous la pression du maître-nageur et des parents d'élèves, elle doit également se justifier sur la non-contagion de sa fille et lever tout secret médical en donnant le diagnostic détaillé de ce problème dermatologique. Cela ne suffit pas à calmer les esprits.
 

Stigmatisée, la petite fille est mise à l'écart

Deux semaines durant, l'enfant sera tenue à l'écart des autres élèves, interdite de cours de natation. Cette stigmatisation des adultes finit par la mettre à l'écart des autres camarades de classe et de jeux. La petite fille, âgée seulement de 7 ans, finit par être de plus en plus rejetée.

Interrogé par La Dépêche du Midi, le directeur de l'école Teysseyre prend l'affaire au sérieux. Francis Thomas dit "avoir réglé l'affaire en faisant preuve de diplomatie et surtout en veillant à préserver l'enfant au mieux". Il se défend de ne pas eu le certificat médical lors du premier cours de baignade.

Avec la municipalité, un terrain d'entente a été trouvé : changer la jeune fille d'école. En colère, la maman tient à "témoigner de la souffrance ressentie par sa fille".

Blessures ou vexations, la lutte contre les violences scolaires

Mercredi 10 octobre, à l'Asssemblée Nationale à Paris, en plein débat sur la violence à l'école, Eric Debarbieux, le nouveau délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences scolaires a dénoncé la violence scolaire en général comme un "problème de santé publique". "Les petites violences répétées ont des conséquences en termes de décrochage scolaire et de santé mentale", entraînant "dépression ou perte d'image de soi", a expliqué le ministre délégué aux députés.

Souvent médiatisée lors que des faits exceptionnels se produisent, la violence, selon Eric Debarbieux, est d'abord une violence à l'intérieur de l'école qui "ne peut pas se traiter uniquement de l'extérieur". "C'est un problème de gestion humaine dans l'établissement, un problème pédagogique".
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