A l'initiative de la députée européenne Françoise Castex, les députés européens vont pouvoir goûter le foie gras du sud-ouest pendant deux jours. Une réponse aux attaques répétées contre la pratique du gavage.
C'est une nouvelle guerre de tranchée que se livrent pro et anti foie gras. Désormais, il faut choisir son camp.
Depuis le mois de juillet 2012, l'Etat de Californie a choisi le sien en interdisant la consommation de foie gras sur son territoire. Plusieurs associations qui luttent contre le gavage des animaux ne cessent de relayer des appels au boycott du foie gras, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et même en France.
Passer à l'offensive
Face à ces attaques, les défenseurs du foie gras commencent à réagir.Mardi et Mercredi, la députée socialiste du Sud-Ouest (et Gersoise) Françoise Castex va inviter ses collègues du Parlement Européen à Bruxelles à déguster du foie gras. Sous le titre (un peu pompeux) "Foie Gras : a unique taste of european quality" (en français : un goût unique de qualité européenne), elle invite les députés européens à (gentiment) "se gaver" de bonnes choses. Pour l'occasion, Guillaume Garot, le ministre français de l'agroalimentaire et les présidents des régions Midi-Pyrénées et Aquitaine, Martin Malvy et Alain Rousset, sont du voyage.
Un peu de Gers à Bruxelles
Tables rondes, débats, tout est prévu. A la fois, pour tordre le cou (farci ?) aux fausses informations circulant à propos du gavage, mais aussi pour encourager une nouvelle fois l'Europe à protéger les petits producteurs locaux.Et pour clore l'évènement, la députée Françoise Castex dégaine une arme de poids : le truculent André Daguin, chef auscitain étoilé, aura pour mission de convaincre les derniers récalcitrants. Avec des produits locaux dans son panier. La soirée promet d'être longue.