Le quartier autour de la Cartoucherie sera entièrement paralysé pendant le week-end de la Toussaint pour procéder à des opérations de déminage sur l'ancien site du GIAT.
C'est une "bombe à retardement", et c'est vraiment le cas de le dire, que le GIAT a cédé à la ville de Toulouse pour la modique somme de 28 millions d'euros. Un terrain dont il s'avère qu'il est truffé d'engins explosifs et de munitions. Combien ? Impossible de le dire, mais sans doute des centaines, peut-être des milliers.
Blocus pendant le pont de la Toussaint
C'est une information France 3 Midi-Pyrénées : tout le quartier sera bloqué pendant quatre jours du jeudi 1er au dimanche 4 novembre pour permettre aux opérations de déminage et de dépollution, menées par la Sécurité Civile et les services de la ville, de se dérouler en toute sécurité. Un périmètre de sécurité sera d'ailleurs établi : la circulation sera coupée, le tramway sera interrompu dans ce secteur (avec des navettes pour rejoindre le centre-ville ou Purpan) et les riverains vont être informés dans les jours qui viennent des dispositions qu'ils devront respecter.
Un éco-quartier en projet
La communauté urbaine et la ville de Toulouse veulent y construire l'éco-quartier de la Cartoucherie : 33 hectares, 3000 logements, des espaces verts, à proximité du CHU Purpan, du Zénith et du Tramway E.Mais les premiers travaux et des sondages sous-terrains ont révélè la présence des obus et des munitions enfouis dans la terre.
Qui va payer ?
La ville de Toulouse est actuellement en contentieux avec Giat Industries (devenu depuis Nexter group). Nicolas Tissot, adjoint au maire de Toulouse, estime que dans la vente il y a eu "vice caché". La ville espère qu'à l'issue de ce contentieux, Giat devra assumer financièrement les conséquences de cette vente en l'état et du retard pris dans le chantier.Le reportage de Serge Djian et Eric Coorevits :