Un gardien de prison de 28 ans s'est suicidé mardi avec une arme de service dans un mirador de la prison de Seysses, près de Toulouse.
L'alerte a été donnée vers 16H00 quand l'alarme actionnée par l'ouverture du coffre contenant l'arme s'est déclenchée, a indiqué sous couvert d'anonymat un syndicaliste de Seysses. Appelé par le réseau téléphonique interne pour connaître les raisons pour lesquelles le coffre avait été "déplombé", le surveillant se trouvant alorsdans le mirador n'a pas répondu.
Les personnels ont été confinés dans leurs quartiers jusqu'à ce que la situation soit éclaircie et pour ne pas s'exposer à des tirs du haut du mirador, qui donne à la fois sur l'intérieur et l'extérieur de l'établissement.
Une enquête judiciaire a été ouverte, a indiqué l'Administration pénitentiaire.
Seysses est une maison d'arrêt d'officiellement 596 places, où sont enfermés un bien plus grand nombre de prévenus et de condamnés, a dit le syndicaliste.
Le surveillant pénitentiaire venait d'arriver dans l'établissement, a dit un autre syndicaliste.
On ignore les causes de son geste. Mais, selon ce dernier syndicaliste, il y a dans les prisons "un malaise lié aux conditions de travail, il y a des détenus très difficiles à gérer, des menaces de mort, des pressions. Le travail est de plus en plus dur. On a plus de suicides dans la pénitentiaire que dans la police. On a des collègues qui sont au bout du rouleau".
Il a rappelé qu'un gardien de Seysses s'était suicidé fin 2011 en dehors de la prison.