Elue au Parlement Européen sur la liste UMP dans le Sud-Ouest en 2009, l'ex-adjointe au maire de Toulouse choisit de rejoindre l'UDI de Jean-Louis Borloo et cela ne manque pas de faire grincer des dents chez ses anciens "amis"
Christine de Veyrac, députée européenne pour le Sud-Ouest (élue en 2009 sur la liste UMP conduite par Dominique Baudis), fait partie des "premières prises" de Jean-Louis Borloo à l'UMP. L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy a fondé dimanche à Paris l'Union des démocrates et indépendants (UDI) pour reprendre le leadership au centre.L'ancienne adjointe au maire de Toulouse a donc décidé de le rejoindre.
A l'UMP, on parle de non-événement
A la fédération de la Haute-Garonne de l'UMP, le départ de Christine de Veyrac est considéré comme "un non-événement". Dans un communiqué, l'UMP fustige son ancienne présidente départementale : "Après avoir annoncé, il y a quelques jours à peine, « voter sans hésitation pour François Fillon » pour les élections à la présidence de … l’UMP, après s’être rattachée à la fédération UMP …du Gers, son choix personnel relève plus de l’opportunité que de la fidélité à ses convictions."Pour autant l'UMP indique vouloir travailler avec tous les centristes, dont l'UDI, notamment "dans la perspective des élections municipales de 2014".
Entretien avec Christine de Veyrac :
France 3 Midi-Pyrénées : Pourquoi ce choix de quitter l'UMP pour l'UDI ?
Christine de Veyrac : J'ai le sentiment d'avoir récupéré ma famille d'origine (...) L'UDI est un parti social, libéral, européen et, ça me tient particulièrement à coeur, ouvert sur la société civile. Avec un centre rassemblé, organisé, ce sera la reconquête de la voie nationale mais aussi locale.
Vous vous placez ainsi dans la course aux municipales à Toulouse ?
Non. J'ai une grande ambition pour Toulouse. Et cette ville a trop longtemps manqué d'ambition. Moi, je suis simple adhérente de l'UDI (...) Les municipales on verra. Je n'ai jamais rien fait de ma vie par opportunisme. Moi, l'UDF c'est ma famille et l'UDI c'est l'UDF du XXIème siècle. Quant à l'UMP, c'est devenu l'ancien RPR et moi ma famille, je le répète c'est l'UDF.
A l'UMP justement on vous reproche d'être opportuniste.
Ecoutez, ça fait deux ans que je ne participe plus aux réunions de l'UMP (...) Il y a des gens qui sont dans la destruction permanente. Moi je suis dans la construction et je souhaite avec l'association Rive droite/Rive gauche que j'ai créée à Toulouse fédérer la société civile et l'UDI et construire quelque chose pour Toulouse (...) Après avec l'UMP, je souhaite que nous soyons des alliés. Je souhaite une liste unique pour Toulouse mais, comme le dit Jean-Louis Borloo, il faudra choisir le meilleur, le plus apte à gagner mais surtout qui sache quoi faire après !
Entretien avec Laurence Boffet.
A noter que c'est le député du Tarn, Philippe Folliot, qui sera le délégué régional Midi-Pyrénées de l'UDI