Le congrès du PS s'est ouvert ce vendredi à Toulouse. Avec bien sûr le refrain de l'unité, mais déjà en sourdine la petite musique de l'impatience...
Ils sont tous socialistes et ils se retrouvent en famille. Le congrès de Toulouse est celui de l'unité du PS. Les militants, les délégués savourent une année 2012 qui les a vu remporter successivement les élections présidentielles et législatives.
Tous les intervenants à la tribune ce vendredi après-midi ont donc appelé à cette unité et fustigé la droite "désorganisée, désunie".
"Les attaques ignobles (NDLR : de la droite) contre le gouvernement, c'est fini !" a scandé notamment Jean-Christophe Cambadélis, soulevant les applaudissements des congressistes.
Mais dès ce premier jour, à la tribune, plusieurs représentants des différentes motions au sein du PS, ont fait preuve d'une certaine "impatience". Stéphane Hessel (95 ans) n'a pas pu faire le déplacement à Toulouse pour des raisons de santé, mais dans un message vidéo adressé au congrès, il a conclu : "Ne perdez plus de temps. Il faut prendre en main très vite des problèmes centraux. Je vous fais toute confiance, travaillez ensemble, tous unis, mais travaillez vite".
Un message largement partagé dans les travées et les couloirs du congrès. Jean-Marc Ayrault, le premier ministre, est prévenu : attendu samedi à Toulouse, il a déjà la pression. Presque 6 mois ("seulement 140 jours", souligne le député PS de la Haute-Garonne Christophe Borgel) se sont écoulés depuis la victoire de François Hollande à la présidentielle. "Il faudrait donc que la gauche ait déjà tout réglé ?" a-t-il ajouté fustigeant la droite mais tentant sans doute aussi de calmer les ardeurs de certains de ses camarades.
"Le changement c'est maintenant, dit Christophe Borgel, mais c'est surtout durablement !". Si les manifestants à l'extérieur du congrès ne l'ont certainement pas entendu, espérons pour lui que le message est passé auprès de ceux des congressistes socialistes qui font preuve "d'impatience".
Le reportage de France 3 Midi-Pyrénées :