Ce lundi 18 novembre, François Rebsamen va quitter sa fonction de maire de Dijon, et annonce qu’il passera la main à sa première adjointe, Nathalie Koenders, 47 ans.
Si le conseil municipal valide sa candidature lundi 25 novembre, Nathalie Koenders deviendra la première femme à la tête de la mairie de Dijon. François Rebsamen, actuel maire socialiste, élu depuis 2001, annonce ce lundi 18 novembre qu’il va quitter ses fonctions et proposer la candidature de sa première adjointe au prochain conseil municipal, dans une semaine.
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Une succession pressentie et préparée
Ce passage de témoin n’est pas une surprise. Nathalie Koenders est loin d’être une inconnue : elle occupe le poste de première adjointe depuis 2015 et depuis quelque temps, elle ne cache plus ses ambitions à la tête de la ville.
Interrogée en mars 2024, alors que François Rebsamen avait annoncé ne pas vouloir se représenter aux municipales 2026, Nathalie Koenders avait déclaré à France 3 Bourgogne : "C'est sûr que c'est le plus beau des mandats. On doit améliorer la vie de gens au quotidien tout en ayant des idées pour sa ville à plus ou moins long terme (...) Ce que je peux vous dire à deux ans des municipales, c'est que j'ai des idées pour le Dijon de demain.”
Il me prépare à cela
Nathalie Koendersentretien à France 3, mars 2024
Et d’ajouter : "Je pense que [François Rebsamen] souhaite comme beaucoup de maires assurer une succession pour que la ville continue à se développer comme elle l'a fait depuis 2001, avec les valeurs sociales, démocrates et écologiques qu'il défend. Il me prépare à cela."
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Ces derniers mois, la première adjointe à la ville de Dijon était apparue lors d'importants évènements médiatiques. C'est elle qui était présente à Paris lors de la présentation du parcours du Tour de France 2024, Dijon étant ville d'arrivée de la 6e étape. C'est également elle qui a représenté la Ville le soir de l'élection Miss France le 16 décembre 2023.
Plus récemment, c'est Nathalie Koenders, et pas François Rebsamen, qui s'est exprimée auprès de France 3 concernant l'aménagement du port du canal, un chantier d'ampleur lancé cet hiver à Dijon. De même, début 2024, elle était à l'inauguration de la nouvelle base nautique du lac Kir, vieillissante et vétuste.
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Ancienne kayakiste de haut niveau
Avant de faire de la politique, Nathalie Koenders est d'abord une sportive de haut niveau. Pendant 12 ans, elle pratique le canoë-kayak à l'ASPTT de Dijon. Elle fait partie de l'Equipe de France de 1992 à 2001 et décroche plusieurs titres en championnat de France.
Le sport fait partie intégrante de sa vie. Née à Rennes en 1977 mais élevée à Dijon, elle étudie à l'université de Bourgogne en filière STAPS. Deux ans plus tard, elle décroche le concours de l'INSEP (institut national du sport) et devient cadre au ministère de la Jeunesse et des Sports. Elle obtient ensuite une licence de droit public et réussit le concours préparatoire de l'ENA en 2006.
Nathalie Koenders prend ensuite un poste de professeure au CREPS de Dijon. En 2008, elle est approchée par François Rebsamen au moment des municipales. Nathalie Koenders devient adjointe pour la première fois, déléguée au commerce, à l'artisanat et au projet "coeur de ville". Elle gravit ensuite les échelons, jusqu'à accéder en 2015 au poste de première adjointe.
Atteinte d'un cancer du sein, elle témoigne
Pacsée et mère de deux enfants, Nathalie Koenders est toujours restée discrète sur son quotidien. Mais en 2020, elle brise le silence sur un aspect personnel de sa vie : elle annonce souffrir d'un cancer du sein et décide de témoigner auprès de France 3.
"Il fallait que j'explique les raisons" de sa mise en retrait provisoire, dit-elle. "Je voulais également adresser un message d'espoir aux femmes, notamment pour leur dire que le cancer du sein se soigne et on en guérit, s'il est détecté à temps."
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Nathalie Koenders dévoile avoir perdu sa mère et sa grand-mère précocement, elles aussi touchées par un cancer du sein. Elle explique avoir choisi d'être opérée, plutôt que de subir une chimiothérapie : "L'avantage est que cela m'évite d'autres traitements plus lourds et cela diminue grandement les risques de récidive." Nathalie Koenders reprendra ses fonctions trois semaines après son opération.