Selon l'Agence Régionale de Santé (ARS) Midi-Pyrénées, l'organisation des soins et le maillage du territoire ne sont pas en cause dans le drame qui a vu la semaine dernière une patiente perdre son bébé sur l'A20.
Info France 3 Midi-Pyrénées :Le rapport établi par l'ARS Midi-Pyrénées sur l'accouchement dramatique sur l'autoroute A20 d'une femme enceinte lotoise le 19 octobre n'est pas encore publié mais "il va conclure à l'absence de problème dans l'organisation des soins".
Selon l'ARS, aucun service d'urgence, aucune maternité, aucun centre hospitalier n'est en cause pour la simple raison qu'ils n'ont pas été sollicités ni par le médecin gynécologue, ni par la patiente et son compagnon avant qu'ils ne prennent la route pour Brive.
Au contraire, le rapport estime que les services d'urgence ont été particulièrement rapides lorsqu'ils ont été appelés par les parents au moment de l'accouchement, mais qu'il était déjà trop tard pour sauver le bébé.
Quant au gynécologue de Brive, étant praticien libéral, il n'a pas pu être interrogé par les 5 médecins inspecteurs diligentés par l'ARS pour mener l'enquête. Il avait indiqué à sa patiente qu'elle avait le temps de se rendre, par ses propres moyens, à la maternité de Brive
C'est au Conseil de l'Ordre d'interroger le médecin.
L'ARS a décidé de transmettre ses conclusions au procureur de la République à Cahors.
Le débat sur les services de santé de proximité toujours d'actualité ?
Cette affaire a suscité énormément d'émotion et de débats, jusqu'au Président de la République François Hollande, qui avait demandé une enquête administrative ajoutant même : "Aucun Français ne doit se trouver à plus de 30 minutes de soins d'urgence". La fermeture des maternités de proximité ces dernières années (notamment celle de Figeac) a été mise en cause par de nombreux élus, associations ou usagers.
Devant cette situation, la maman, elle-même, avait fini par rompre son silence en répondant aux questions du Nouvel Observateur, rejetant les récupérations politiques du drame et évoquant un "concours de circonstances".
Même si le rapport de l'ARS Midi-Pyrénées ne met pas en cause "l'organisation des soins", il n'est pas certain qu'il mette fin au débat sur l'implantation de services médicaux de qualité dans les zones rurales.