Des policiers toulousains reprochent à leurs homologues parisiens d'avoir ralenti les investigations concernant Merah

Selon Liberation, des policiers toulousains du renseignement se sont vu refuser par leurs collègues parisiens de la DCRI la transmission du dossier de Mohamed Merah dès juin 2011.

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La source : des rapports d'audition de deux policiers toulousains

Le quotidien s'appuie sur des extraits des récentes auditions du patron de la Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse,
Christian Ballé-Andui, et de "Hassan", brigadier qui était à Toulouse chargé du suivi de Mohamed Merah et qui s'entretiendra avec lui pendant le siège de son appartement.
Les deux hommes ont indiqué aux juges que, dès le 15 juin 2011, leurs inquiétudes étaient suffisamment fortes pour avoir envisagé de "judiciariser la situation de Mohamed Merah", rapporte Libération.

La demande d'enquête judiciaire est refusée

Ils rédigent une note à l'intention de leurs supérieurs hiérarchiques de la DCRI en demandant que soit "évaluée" la possibilité d'ouvrir une enquête judiciaire en signalant Merah au parquet antiterroriste, selon le journal. Les deux agents ont affirmé que la DCRI n'avait jamais répondu à cette note, selon
Libération.
Dans un rapport sur l'affaire Merah, rendu public le 23 octobre, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a mis en exergue "plusieurs
défaillances objectives", notamment le loupé du Renseignement dans l'évaluation de la dangerosité du tueur.


Paris suit une piste "ultra droite" et non pas "salafiste"

Mohamed Merah, 23 ans, a assassiné trois parachutistes les 11 et 15 mars à Toulouse et Montauban, puis trois enfants et un père de famille dans une école juive, à Toulouse, le 19.
M. Ballé-Andui affirme avoir contacté sa hiérarchie le 15 mars pour souligner son intuition d'une piste jihadiste dans ces tueries, mais ses interlocuteurs mettent en avant la piste de l'ultra-droite, selon Libération.
Le patron de la DRRI de Toulouse décide dès lors d'adresser à la DCRI le 16 mars deux notes, l'une sur "la mouvance de l'ultra-droite", l'autre
sur la "piste salafiste", où figure le nom de Mohamed Merah, selon Libération.
En réponse, le 17 mars, la DCRI lui demande de faire des "vérifications sur la piste de l'ultra-droite" et de "mettre en attente le document sur le salafisme".
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