La cour d'appel rejugeait le rugbyman Finau Maka, ancien du Stade Toulousain, pour avoir fait travailler au noir et dans des conditions indignes un sans-papier tunisien. Le rugbyman sera fixé sur son sort le 4 décembre
Finau Maka est accusé par un sans-papier tunisien de l'avoir fait travailler au noir et vivre dans un abri de jardin dans des conditions si indignes qu'elles relevaient de "l'esclavagisme moderne". Le joueur avait évoqué en 2010 lors de son premier procès son esprit de charité et avait vivement contesté les faits. Il avait parlé "d'aide mutuelle contre de menus travaux".
Au contraire, l'homme sans-papier tunisien, dans sa version des faits, avait expliqué qu'il était logé dans "un abri à piscine de 4 m2" et qu'il avait "réalisé gratuitement des travaux de maçonnerie, carrelage, peinture et décoration". Finau Maka avait été relaxé en première instance des poursuites engagées contre lui, mais le parquet avait fait appel.
Devant la Cour d'Appel de Toulouse ce mardi, Finau Maka a bénéficié du témoignage en sa faveur de son ancien coéquipier William Servat, actuellement co-entraîneur du Stade Toulousain.
Le ministère public a requis 2000 euros d'amende. La cour d'appel a mis son arrêt en délibéré au 4 décembre.
Le rugbyman a joué neuf saisons au Stade Toulousain, trois fois vainqueur de la coupe d'Europe durant cette période.